Jimbaran


« Jimbaran, c’est à double tranchant ;

  Jimbaran, attention aux faux semblants… »

Voilà les vers que cette ville nous a inspirés notre premier jour.

Nous avions choisis cette ville proche de l’aéroport pour passer nos deux derniers jours à Bali. Plage, pas très touristique, poissons grillés… Le cocktail nous paraissait explosif pour finir. Mais les choses nous ont paru bien différentes à l’arrivée !



Débarqués à Denpasar à l’aide d’un bemo, nous avons la chance de trouver un vrai bus allant en direction de Jimbaran ! Wouahou, une sorte de prémisse de notre retour ! Un bus avec le prix inscrit sur le billet, la climatisation, des arrêts bien définis, incroyable ! Toutefois, le bus nous a déposés sur une grande route toute proche de la ville mais trouver un logement relevait du défi ! Nous avons passé plus de deux heures pour dénicher l’endroit ce qu’il nous fallait. L’horreur sous la chaleur. Comme une sorte de challenge pour nos derniers jours. Trouver la plage était une galère puis l’endroit où loger une épreuve… Nous sommes arrivés trop au sud de la ville…


Pour notre dernière nuit, nous voulions un hôtel pas trop mal, histoire d’être bien détendus au retour dans notre cher pays. Mais nous ne savions pas que nous serions obligés de loger dans un hôtel bien plus cher que d’habitude  car les possibilités seraient restreintes : soit des chambres vraiment pas terribles, soit des hôtels hors de notre budget habituel. Utile : grâce à une « expat », nous avons appris en ces derniers jours, que les panneaux « terima kost » indiquent des chambres à louer, moins chères que les autres car plutôt destinées aux  locaux ! Finalement, nous avons atterri dans un hôtel avec piscine pour la première fois depuis le début du voyage et nous avons changé la seconde nuit pour un autre, avec piscine également, mais plus agréable et un peu moins cher !


Cette ville est à double tranchant car certaines parties sont ultra touristiques comme le sud  de la plage avec des énormes resort et restaurants ainsi que quelques boutiques de souvenirs et le nord de la plage avec une multitude de restaurants de poissons. Mais sinon, c’est une grande ville avec une grande plage de sable blanc, des pêcheurs, des marchés… Pas vraiment touristique en soi. Jimbaran est connue pour son marché aux poissons et les restaurants de fruits de mer qui bordent la côte. 



Le soir, des hordes de touristes débarquent, particulièrement des chinois qui arrivent par cars, ils regardent le coucher du soleil sur la magnifique plage puis mangent des tas de fruits de mer dans les restaurants. Très peu de visiteurs séjournent dans la ville, ce qui explique le peu d’hébergements touristiques. La plage est en quelque sorte délimitée en différentes zones géographiques : le nord avec l’aéroport, on peut voir le ballet incessant des avions à partir de la plage, le marché au poisson et les restaurants de fruits de mer destinés aux budgets élevé ; le centre avec une partie de la plage habitée par les cabanes de pêcheurs et leurs bateaux et de nouveau des restaurants pour un budget plus raisonnable cette fois ci ; le sud avec tout d’abord un vide d’infrastructure touristique et enfin une partie hyper touristique. Le soir, quand la chaleur tombe, cela donne une atmosphère marrante : certaines parties de la plage sont bondées de chinois qui se prennent en photo, d’autres d’indonésiens qui jouent au foot, se baignent, ramassent leurs filets ou simplement se retrouvent.


Du coup, pour ses attraits particulier, nous avons bien aimé passer du temps à Jimbaran bien que la chaleur terrassante nous ait contraints à rester à la piscine plusieurs heures par jours… Vraiment pas facile … Nous avons pu aller au marché du matin pour se faire une dernière dose de bonne odeur de viande crue avant le grand retour et manger des fruits que nous n’avons pas par chez nous. Nous avons également visité le marché aux poissons où les gambas, les homards, les grands barracudas, les crabes bleus, et la multitude de poissons frais nous ont fait rêver. Nous avons découvert qu’ils pêchent des poissons que nous n’aurions pas imaginé pouvoir manger tels que les poissons perroquets colorés ou les poissons perroquets à bosse, ce sont ceux avec lesquels on nage durant le snorkeling ou la plongée sous-marine.


Les deux soirs, nous nous sommes régalés de poissons et fruits de mer sur la plage à la lueur de la bougie. Nous mangions dans la partie des restaurant moins chics, l’ambiance était très agréable, les sauces accompagnant le poisson excellentes et les musiciens passant de tables en tables de très bons joueurs ! L’un des cinq musiciens était suivi de près par ses deux enfants jouant à côté du groupe de musique.


Le problème à Jimbaran, comme dans la plupart des lieux que nous ayons visité en Indonésie (ou en Asie du Sud-Est), c’est la propreté. Les habitants jettent leurs ordures n’importe où, particulièrement sur les terrains vagues qui bordent les petites rues. Avec les déchets de fruits de mer, vous pouvez imaginer l’odeur insoutenable… Cela nous rend assez triste…
A Jimbaran, il y a pas mal de vagues, pas forcément très grosses mais suffisamment pour décourager les grands téméraires que nous sommes de se baigner ! D’ailleurs, la plage est vide durant la journée. Cela lui permet de conserver son charme. Et puis avec la piscine … Il était temps de rentrer, on commençait vraiment à faire les fines-bouches !


C’était notre dernière étape à la plage, notre dernière étape en Indonésie et notre dernière étape du voyage avant de prendre l’avion pour la France.


Nous n’aurons fait qu’une toute petite partie de cette immennnnnsssse pays. Nous n’aurons qu’effleuré la complexité de la culture. De par la diversité de ses paysages, de ses religions, de sa culture et de son histoire, l’Indonésie mériterait 3, 6, 10 mois rien que pour elle. Java nous a conquis du fait des volcans, réellement impressionnants, imposants et mystérieux. Bali nous a comblés grâce à ses fonds marins époustouflants, ses épaves, ses gouffres vertigineux, ses poissons et ses coraux.


Bali concentre dans ses 5 637 km² (97 fois plus petite que la France métropolitaine) des sites de plongées de renommée mondiale, des volcans dépassant les 3 000 mètres, des vagues pour surfeurs de classe internationale, des rizières incroyablement belles. Il est donc logique que de nombreux touristes soient attirés par cette île. Hélas, si le tourisme fait vivre Bali, il pose de sérieux problèmes écologiques et sociaux. En outre, les relations entre les locaux et les étrangers sont rendues complexes et tournant beaucoup autour du commerce. Une fois de plus, les effets pervers du tourisme nous ont ennuyés.



En bref, malgré le peu que nous ayons vu, nous avons adoré la richesse de l’Indonésie !

1 commentaire: