Hanoi le retour !

En revenant à Hanoi, nous nous étions dit : « C’est parti pour l’opération glandage ». Après avoir vagabondé sans arrêt dans différents lieux du Vietnam, nous avions envie de prélacement.
Au final, on a quand même bien bougé !

Hanoi est une super ville (en tout cas on a beaucoup aimé !) donnant envie de cheminer et de gouter à pleins de choses. Les possibilités semblent infinies !

Pour plusieurs nuits, nous voulions choisir un hôtel avec un « vrai bon rapport qualité-prix » (genre pas une douche bouchée) et c’était pas une mince affaire !
En cinq nuits, on a essayé trois hôtels différents : un premier genre « backpackers » à l’étage le plus haut avec une connexion moyenne et surtout aucune fenêtre dans la chambre ; un second très particulier mais beaucoup moins cher que les autres, chez des gens dans une pièce faites de paravents glissant à motifs transparents-flous laissant passer la lumière ; un troisième paraissant plus chic mais au final prix bas, moins au centre centre du quartier touristique mais quand même dedans.



Les premiers jours, nous bravons la pluie battante. Et presque le froid ! La chaleur humide a disparue… Attention, nous avions oublié de préciser qu’il n’a pas plu pendant plusieurs jours avant ce moment ! Et quand il pleut, les pieds ramassent...










Charmé par le lac Hoan Kiem (celui qui est au cœur de la vieille ville, quartier touristique), nous avons passé du temps à se balader, flâner au bord de l’eau et épier les vietnamiens faisant leur gymnastique. Leurs exercices attisent notre curiosité ! Parfois, c’est très inattendus ! 




Le soir,  le lac permet d’admirer des couleurs magnifiques, l’eau hésite entre le bleu marine et le violet  et le ciel nuageux affiche un gris rose qui contraste avec le vert des arbres.












Hanoi a aussi son quota d’ « hipsters » fumant la shisha dans des bars, fréquentant des magasins de skate, ou mangeant dans des fast-foods servant des travers de porc... 


 


Bien sûr, nous les avons catégorisés comme « hipster » à partir de nos propres références… 






Ce qui nous a interpellés dans cette partie de la ville fréquentée à la fois par des touristes et des jeunes vietnamiens est le mode de délimitation géospatiale qui s’opère. Dans certains bars, on ne voit que des touristes « blancs » et dans d’autres que des vietnamiens…Les bars se faisant face d’un côté et de l’autre de la rue.

Le samedi et le dimanche soir, l’ensemble du quartier où nous sommes (le nord du lac) est piéton et tout le monde (vietnamiens et touristes) traîne, mange dehors, boit des verres. Dans la rue, nous croisons des concerts, l’un devant une pagode avec de la musique traditionnelle et l’autre au croisement d’une rue avec trois hommes, leurs instruments (deux guitares et une basse) et leurs baffles. Il y a également un spectacle de musique et danse avec de grands éventails. Pleins d’enfants courent dans tous les sens, certains conduisent même des cyclo-pousses miniatures !

Pour profiter de nos jours libres dans la capitale on a décidé de visiter quelques musées : le musée d’ethnographie, le musée de la révolution pour Youri et le musée de la femme pour Séréna.







Le musée d’ethnographie est une étape nécessaire du Vietnam ! Il faudrait peut-être même commencer le voyage par-là !
Cette visite remet les choses au clair, on va dire, et permet de comprendre les différences entre les groupes d’appartenance distincts et les raisons pour lesquelles on entend parler d’ « ethnie minoritaire ». On y découvre les différents modes d’habitat, d’artisanat, d’agriculture… Il y a de nombreux objets, de photos, de films, de reproductions qui sont exposés. Pour une fois, les explications sont très bien traduites, l’ensemble est bien mis en valeur. 



Dans le jardin, on peut visiter des reproductions de maisons traditionnelles issues de différentes régions du Vietnam.



Et ce qui nous a beaucoup plu, c’est que tout le monde est logé à la même enseigne ! Les viets qui sont en fait l’ethnie majoritaire du pays voient aussi leurs traditions décrites et leurs habitats reproduits pour être visités. On est resté presque cinq heures…


Le musée de la femme. Aussi génial que le musée d’ethnographie !! Le tout est organisé autour de quatre parties : le mariage et la naissance, les activités quotidiennes, les femmes dans l’histoire et les tenues vestimentaires. Il y avait également une exposition temporaire sur la vénération de la Déesse Mère. Celle-ci éclaire certains rites et montre que les traditions religieuses font vivre beaucoup de gens. En bref, ça crée de l’emploi !



Un mini-documentaire sur les vendeuses de rue donne l’occasion de découvrir des parcours de femmes venant de différents horizons et se retrouvant à Hanoi pour gagner quelques sous par des ventes en tous genres : fruits, fleurs, beignets, bibelots…Etc. On constate le rôle important des femmes tant dans la gestion de la vie familiale que dans celle de la vie économique. Cela rappelle également qu’une partie de la population vietnamienne est encore très pauvre ! Malgré notre impression de l’émergence d’une classe moyenne…









La partie sur les femmes dans l’histoire confirme leur rôle essentiel pendant la guerre contre les français puis celle contre les américains : engagement dans la guérilla, activité de ravitaillement et de soins, activité industrielle, activité politique et puis bien sur la vie familiale ! Cette partie du musée permit de connaitre un peu de la vie et de l’organisation autour des guerres : le type de tortures, de combats, de stratégies…etc ; tout cela à l’aide de photos, d’affiches de propagandes, ainsi que d’objets récupérés. Un objet qui a arrêté mon attention : un fil crée à partir de cheveux pour étendre le linge dans la cellule, toutes sortes de tactiques pour la survie.
Bien sûr, cette partie est émouvante et, aux yeux de Séréna, bien plus que le musée de la guerre à Ho Chi Minh Ville qui fait plutôt étalage de la souffrance et de la rancune mais qui oubli l’essentiel, ce qui se passait pendant la guerre : comment les gens ont vécu, survécu, lutté, ce qui permet de comprendre beaucoup de chose sur le contexte actuel, la relation des vietnamiens à leur nation, à leur régime, aux étrangers…etc.



La partie sur les tenues vestimentaires montre un travail incroyable qui relève de différentes méthodes pour créer des motifs sur les tissus.


Le musée de la révolution, visité par Youri, a été bien moins intéressant, disons qu’il ressemblait plus à un étalage de souffrance (un peu comme celui de Ho Chi Minh Ville). Quant aux parties sur l’histoire de la création des mouvements (Viet Cong, Viet Minh etc …) et les traités écrits par Ho Chi Minh lui-même … Elles ne sont tout simplement pas traduites, ni en français, ni en anglais … Quelques informations, traduites cette fois, illustrées de photos donnent quand même un intérêt (il faut bien chercher) à ce musée.





Pour notre dernier jour, nous avons profité du lac Ho Tay, le plus grand d’Hanoi. Cette partie de la ville, à l’est du lac car il est très très grand, est bien plus calme. Des cafés au bord de l’eau où nous avons pris le temps de siroter des jus de fruits extrêmement délicieux, d’observer des pêcheurs, de découvrir de très belles maisons, de rencontrer un faucon accroché à une barrière, les yeux cachés, et et et surtout de voir…des expat’ ! Oui, c’était le quartier des expat’ à ce qu’on a vu ! Un quartier plus chic en sommes, à en voir les maisons, mais également plein de charme !  



Le ciel gris s’illuminant en fin de journée faisait apparaitre le lac sous un angle singulier, les grands immeubles dessinant la ligne d’horizon.



Le dernier soir, on s’est fait un bain de foule dans les bars bondés du quartier rendu piéton, au milieu des vietnamiens et des touristes, sur des mini-tabourets et un plateau en guise de table.


Le départ vers l’aéroport se fait dans une ambiance endormie malgré les klaxons des motos sonoresdepuis l’aube. Le cuisinier qui nous prépare les sandwichs semble s’endormir sur son poulet et le contrôleur du bus chargé de vendre les tickets dort profondément entre chaque station et se réveille en sursaut pour faire payer les nouveaux arrivants. Et oui, le lundi matin c’est pas seulement dur en France, au Vietnam aussi !

6 commentaires:

  1. Heu .. m'a tout l'air d'être une poule vo't faucon ! (ben oui je sais c'est bien un faucon !)
    Y'aura -t-il un chek up sur le Vietnam maintenant que vous voilà sous d'autres cieux ? En tout cas de bien belles photos et de bien intéressants textes pour nous laisser vous accompagner dans ce voyage hors des sentiers battus.
    On déguste et on médite, merci les loulous
    Mille bisous

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  2. Déjà plus d'un mois que vous êtes partis et beaucoup de découvertes ! On apprend avec vous, même de l'autre côté du globe grâce à votre blog. Merci de le tenir autant à jour que ce que vous faites.
    Je vous vois toujours aussi beau sur les photos. Maintenant faite place à la Thaïlande ou de sublimes choses vous attendent aussi.
    Love.

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  3. Y a des faucons pareils à la Recyclerie !

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  4. Pas de méprise, c'est une poupoule sur la photo, elle faisait tranquillement sa sieste au bord du lac! Au Vietnam, il y a vraiment des poules partout, peu importe le lieu, il y a des poules!! Même dans une grande ville sur un trottoir submergé par des motos, il y a des poules!

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  5. "Et moun histouer' s'arrête à c't'heure...
    Vous v'lez savouér si qu'i's ont agrippé l'bounheur ?
    Non ! ... l'bounheur,
    I' s'agripp' pas ! Pus on l'approch', pus i' s'racule.
    Mais ça se r'ssemb'el tout d'mêm' ben"
    Gaston Couté
    C'est la photo des pieds qui m'a fait penser à ce magnifique poème (Les Ch'mins)

    La Boule Drômoise (de Grenoble), toujours pas anonyme

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  6. Super résumé du musé de la femme.
    La vache ça me donne presque envie d'y aller et autant te dire qu'il en faut un paquet pour ça !!!
    Top!
    Pour le faucon, je ne ferais pas de commentaire, j'ai envie de pleurer en entendant cet affront. L'animal le plus rapide du monde comparé à un gallinacé.
    :D
    Gros bisous

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