Pour quitter Chiang Mai, ville thaïlandaise qui nous a
charmé, nous avons choisis un package permettant de rejoindre Luang Prabang en
trois jours : un jour de bus pour rejoindre la frontière puis deux jours
de bateaux sur le grand grand fleuve du Mékong. En tout environ 300km sur
l’eau !
Dans notre petit bus, nous avons rencontré un groupe de
personnes faisant le même trajet que nous et logeant la première nuit dans le
même hôtel. Sur le chemin, le bus s'arrête pour que nous puissions admirer le "white temple" qui fait mal aux yeux tant il brille sous le soleil flamboyant.
Nous avons profité de notre soirée dans la ville de Chiang Khong pour aller boire des verres sur la rive du Mékong accompagné de nos acolytes :
deux anglaises, un suisse, deux allemands et une américaine. Nous nous sommes
retrouvés dans une sorte de bar de bikers thaïlandais fort sympathiques. Même
les bikers en Thaïlande sont sympathiques. 
Le patron aux cheveux longs était fort joyeux, il voulait prendre des
photos, et parler des hippies. Il n’arrêtait pas de répéter « you
happy » et toutes sortes de phrases sur le bonheur, « make love, not
war ». Un classique. L’un des bikers a des cheveux très long avec un petit
bonnet et une longue moustache. Il s’est entiché d’un Allemand qui s’est arrêté
là en moto. Toute la soirée, ils se parlent sans se comprendre. Spécialement le
biker, s’adresse toujours à lui en commençant ses phrases par « falang »
qui est utilisé pour désigner les occidentaux. A la fin de la soirée, le climat
devient froid et le patron fait un feu autour duquel on forme une ronde pour se
réchauffer. Nous mettons tous les deux nos pieds au-dessus ce qui fait rire le
patron : « foot barbecue ! ».
Nous contemplons l’autre côté de la rive, le Laos.
Nous terminons la soirée à point d’heure : 00H30 pour être précis (c’est plutôt une heure tardive dans le pays et relativement au coucher du soleil!). 
Le lendemain le réveil sonne à 6h50 pour petit déjeuner et ensuite
direction le poste d’immigration thaïlandais. Formalités, puis encore un peu de
formalités et pour finir d’autres formalités coté laotiens ! Nous n’imaginions
pas rencontrer autant de groupe de touristes à la frontière du Laos, comme quoi
nous sommes bien naïfs.
Un tuk tuk nous attend pour nous emmener au port où est
censé nous attendre notre bateau, celui qui nous transportera jusqu’à la
première étape, à savoir Pak Beng afin de passer la nuit. A la sortie du poste
de frontière, la route est grande et bien goudronnée puis au fur et à mesure,
le goudron disparait laissant place à de la terre et des pierres. Le tuk tuk du
groupe de Youri tombe en panne. Tout est normal quoi ! Bienvenue au
Laos !
Arrivée au port, embarcation. Nous choisissons nos places et devons attendre 30 min l’arrivée d’un autre groupe qui est en retard. 
Nous
partons. Le bateau est bien plus confortable que nous attendions ! Et nous
avons réussi à avoir quatre places pour deux, donc on peut même dormir
confortablement !
Le trajet est superbe, jungle entrecoupé de villages, de
cabanes, de huttes, parfois isolées à un point surprenant. Un peu comme into
the wild.
Arrêt à PakBeng. C’est une petite ville qui … Non, c’est
plutôt un tout petit village immergé dans la forêt. Presque absorbé par la
végétation. Nous commençons à comprendre que peut être tout le Laos se
trouverait être enraciné dans une forêt dense et compacte. 
Les habitants de PakBeng ont compris ces dernières années
que le pays était en train de s’ouvrir au tourisme et que leur ville consistait
en une étape cruciale car à mi-chemin entre Houai Sai et Luang Prabang. Les
prix sont donc très chers pour le pays ! Et on peut dire que c’est
surprenant après le temps que nous avons passé à Chiang Mai !
En se réveillant le matin, nous entendons toutes sortes d’animaux.
Et un particulièrement…un cri si spécifique…un éléphant ! En ouvrant
la fenêtre, on aperçoit le Mékong et deux éléphants en train de se baigner et
de jouer !! Incroyable !
Un certain fonctionnement se dévoile d’ores et déjà à nous :
à l’arrivée au port de Pak Bang, un des membres de l’équipe du bateau avait
expliqué qu’il fallait revenir le matin avant 8h et que le bateau partirait à
9h mais quand nous arrivons à l’hôtel, on nous dit qu’il faut y aller vers
8h30-9h et que le bateau pars vers 9h30…que faire ?
Le bateau est parti à 9h30.
Les paysages sont à nouveau exceptionnels. Des roches qui
sortent de l’eau, du sable qui borde les rives, de la végétation partout
partout. Des gens qui agitent un tissu pour que le bateau les récupère. D’autres
qui font leurs lessives ou qui pêchent ou autre… Les femmes portent souvent des
jupes taillées dans un tissu magnifique qui fera certainement craquer Séréna. Nous
apercevons des tourbillons dans l’eau… Cela laisse rêveur, un autre monde se
dessine devant nous. 
Cette fois-ci, le bateau est plus étroit mais les sièges
aussi confortable. Par contre, quasiment impossible de s’installer à l’arrière,
c’est si petit et avec tant de monde.
Tout comme à Koh Tao, le bateau que nous utilisons est
habité par plusieurs personnes. L’arrière du bateau est en fait leur cuisine !
Pendant la traversée, ils mangent du riz dans un grand plat. Du riz, oui, vous
êtes surpris ??
A la fin, nos jambes commencent à nous démanger. Nous avons
envie de bouger et de se rafraichir. Pourtant, l’arrivée ne se passera pas
comme prévue !
Bien sûr, le bateau s’arrête dans un port éloigné du centre-ville
et il est nécessaire de prendre les tuk-tuk qui nous attendent… C’est la tuk-tuk
mafia qui nous a eu, comme le disait si bien un belge que nous avons rencontré
dans le bateau
La recherche de guest-house s’en suit donc par un petit périple
dans la ville de Luang Prabang. Nous n’avons pas de plan, ainsi on décide de
poursuivre le couple de belge rencontré dans le bateau qui en a un !! Les
pauvres…

 
Superbe, ça donne toujours très envie!
RépondreSupprimerVous avez l'air de bien vous reposer sur le bateau.
Ici il commence à neiger, les sommets sont recouverts. On se prépare pour une journée ski dans peu de temps.
La bise
Jean-Marie B.
Ca a l'air trop bien votre affaire. Vous croyez que vous pouvez m'envoyer une carte postale ? C'est pour avoir un timbre du Laos, c'est l'hiver alors j'ai décidé de me mettre à la philatélie.
RépondreSupprimerMêmes berges verdoyantes, mêmes petits villages perdus au bord du fleuve, même eaux tumultueuses du Mékong. Il y a 6 ans nous faisions le même périple pour rejoindre Luang Prabang et rien ne semble avoir beaucoup changé sinon que les sièges du bateau ont l'air bien plus confortables.
RépondreSupprimerVous nous faites vraiment rêver...on a hâte de savoir ce qui s'est passé avec les pauvres belges ...! Leur avez vous piqué leur carte ?
Gros bisous
Ps: Youri j'adore ta nouvelle coiffure qui te donne l'air tellement ...routard...
Le ski me semble tellement loin mystérieux Jean-Marie B. !
RépondreSupprimerLes Belges vont bien ! Ils n'ont subit aucun sévisse ! Vous en saurez plus bientôt !
La bise