Nous voilà reparti à Luang Prabang pour accueillir Maman
Julia et définir nos prochains axes de voyage. Dur affaire, dur à faire …
Séréna s’en va dans la nuit obscure (19h30) pour négocier le prix d’un tuk-tuk aller-retour pour l’aéroport. La route est toujours aussi chaotique et à peine éclairée. Un vent d’inconnu, un vent d’excitation qui souffle. Mais aussi incroyable que cela puisse paraitre, il y a bien un aéroport dans l’obscurité qui semble sans limite autour de LP. Après de longues minutes de retard, l’avion finit par arriver et deux filles attendent leur parent avec impatience : l’une de cinq ans, accompagnée de sa maman vietnamienne attend son papa français ; et l’autre de 24 ans attend sa maman française.
Soupelette et au lit. Comment commencer un voyage en Asie sans manger une bonne vieille soupe aux nouilles ??
Nous avons consacré le premier jour à une matinée tranquille
profitant du café et des bananes offertes par la guest-house située dans une
ruelle de la ville ainsi qu’à une après-midi, tranquille elle aussi, ballade de
l’autre côté de la rivière Nam Kham jusqu’au village où des femmes produisent
les œuvres qui se trouve le soir au marché de nuit. En prenant des sentiers
alentours nous avons à nouveau admiré la vie laotienne dépourvue de ses
attirails touristiques. Par hasard, nous avons croisé le coucher du soleil sur
la jonction de la rivière Nam Kham et du Mékong. Une fois de plus nous avons
traversé l’un des deux ponts de bambou qui craque et tangue sous les pieds.
Pour le second jour, un programme tout aussi tranquille nous a conduits à louer des vélos pour aller dans un autre village réputé pour ses travaux artisanaux. Heureusement que le gentil monsieur désagréable de l’office du tourisme (une fois n’est pas coutume, il existe un vrai office du tourisme !) disait que la route était plate (FAUX !)… Mais puisque nous sommes devenus des sportifs invétérés nous n’avons même pas eu peur ! (trajet de 4 km environ…)
Le côté artisanal du village semble s’être réduit à deux ou trois grands magasins flambants neufs remplis d’étoffes bordant la route de terre déserte…En tournant dans les petites rues, on retrouve les maisons sur pilotis, les métiers à tisser, les poules, les motos, les chiens, la vie ! Et même la rivière derrière quelques arbres touffus.
| Cours de modelage de bouddha en bois et argile |
Nous nous sommes arrêtés boire un rafraîchissement au bord de la route déserte quand tout à coup, non pas un, non pas deux, non pas trois mais bien six minibus de touristes thaïlandais sont arrivés ! Une fois les groupes lâchés dans les grands magasins flambant neufs, les chauffeurs sont venus se désaltérer dans l’épicerie/buvette où nous nous trouvions. Quelle rencontre ce fut ! Tandis que la plupart buvaient des boissons énergétiques, l’un d’eux buvait goulument des bières bien fraiches. Il voulait ABSOLUMENT en offrir une à Youri puis à Julia ! Il finit par amener sur la table différentes canettes nous étant destinées. Et des chip avec un s ! Quel bonheur pour Youri, son rêve ! Après avoir refusé plusieurs fois les breuvages, nous sommes repartis à vélo avec nos canettes dans le panier.
| Chercher l'intru |
Le troisième et dernier jour, Julia et Séréna se sont rendus sur la colline de Phousi dès le matin (ne pas se demander ce que faisait Youri pendant ce temps-là). Quelle solitude comparé à l’heure du coucher du soleil ! Peu de touristes se pressent devant le paysage et même s’il est plutôt brumeux on peut tout à fait l’admirer ! La rencontre avec un moine « novice » permit d’éclairer certains aspects de la vie des très jeunes moines. Nous avons compris que cette position ne lui plaisait pas tant que ça, qu’il arrêterait avant de devenir moine et qu’être un « novice » (premier niveau pour apprendre à devenir moine) permet en fait de faire des études.
| Le riz sèche en galette au soleil |
Cela explique peut-être la raison pour laquelle il y a tant d’enfants « novices » à Luang Prabang. Il étudie l’anglais et le coréen. En attendant ses cours, il se rend au mont Phousi pour pratiquer son anglais avec les touristes.
Ensuite, nous avons pris un bon petit déjeuner avant d’aller
visiter le site de Kuang Si à 35 km de la ville. Il s’agit d’une série de
cascades situées dans une forêt peuplé d’arbres (sans commentaires …) et …
D’ours ! Oui oui ! Le site est organisé pour les touristes, mais pas
trop quand même ce qui est agréable, et permet de déambuler de cascades en
cascades, toutes d’une eau tellement claire que cela parait irréel. Les
premiers bassins contiennent une eau si bleue et si transparente qu’on croirait
à une eau de piscine. Incroyable mais vrai, ceci est naturel.
Certes, de nombreuses personnes étaient au rendez-vous mais le temps n’étant pas des plus cléments ce jour-ci (il n’y a que Julia qui s’est baignée) la foule ne se presse pas non plus. Et, en montant tout en haut de la plus grande des cascades, on ne croise plus grand monde et le calme reprend son droit. Un monsieur est là, allongé dans son hamac, il fait partie du staff du parc et vend deux-trois bière ou propose la location d’un radeau pour dériver vers des lieux inconnus, mais pendant 10 min ! Il fallait voir ce grand radeau accompagné de son grand bambou servant de pagaie…
Certes, de nombreuses personnes étaient au rendez-vous mais le temps n’étant pas des plus cléments ce jour-ci (il n’y a que Julia qui s’est baignée) la foule ne se presse pas non plus. Et, en montant tout en haut de la plus grande des cascades, on ne croise plus grand monde et le calme reprend son droit. Un monsieur est là, allongé dans son hamac, il fait partie du staff du parc et vend deux-trois bière ou propose la location d’un radeau pour dériver vers des lieux inconnus, mais pendant 10 min ! Il fallait voir ce grand radeau accompagné de son grand bambou servant de pagaie…
Nous n’avons pas imaginé tenir plus d’une minute dessus sans tomber dans l’eau glacée ! C’est sur des cascades avec une eau de cette couleur on n’en voit pas tous les jours !
Le départ se fait (finalement) en direction de Nong Khiaw, à
3h de bus au Nord-Est de Luang Prabang et certainement un peu moins touristique.
Car, il faut le dire Vang Vieng et Luang Prabang sont les deux villes les plus
touristiques du Laos, certaines personnes ne visitent que cela. Du coup, ce n’est
pas toujours évident… Les autochtones et les touristes sont complètement séparés
et parfois cela donne l’impression de ne pas être vraiment au Laos. Bars,
restaurants et activités sont adressés aux étrangers (que nous sommes) et ne
correspondent pas forcément à la vie laotienne. C’est difficile de
communiquer. Pourtant, notre lueur de conscience nous laisse apercevoir la
pauvreté dans laquelle vivent certaines personnes autour de nous…

Nos photos sont désormais majoritairement prises par Maman Julia, d'où un regard un peu différent... D'autre part, la connexion internet étant très mauvaise, un article prend beaucoup beaucoup plus de temps à être mis en ligne...donc il faudra être très patient...
Nos photos sont désormais majoritairement prises par Maman Julia, d'où un regard un peu différent... D'autre part, la connexion internet étant très mauvaise, un article prend beaucoup beaucoup plus de temps à être mis en ligne...donc il faudra être très patient...
Et ben voilà on devient difficile pas de baignade à moins d'une eau à 30° !
RépondreSupprimerSinon pour précision concernant les moinillons en Asie du Sud Est, tout jeune garçon ( et même les filles d'ailleurs le peuvent ) doit faire une retraite vers l'âge de 6/8 ans, ça peut durer 1 semaine, 1 mois, 1 année ou 1 vie. Certains restent juste le temps de gagner leur karma, pour d'autres c'est effectivement l'opportunité d'avoir un minimum d'enseignement et d'échapper à des conditions de vie encore plus difficiles. Même si aller récolter sa pitance tous les jours à 5h du mat dans les rues des villes et villages, c'est pas facile facile.
Passez un bon séjour dans le nord et revenez avec pleins de choses à nous raconter.
Ps: belles photos aussi de maman Julia
mille bisous à vous