Paksé et le plateau des Bolovens


Arrivée à 5h du matin dans la ville de Paksé, au Sud du Laos.


Si c'est pas fou ça??
La nuit est encore bien obscure et notre cerveau endormi. Pourtant, c’est déjà le moment de s’activer : trouver le chemin et une guest-house. On nous indique la direction du centre-ville supposé être à 2km. Mais sur le plan que nous avons, il est difficile de se repérer. Le débat commence tôt ce matin. Finalement, deux hommes qui font leur gymnastique nous proposent leur aide. La guest-house que nous cherchons se trouve très proche. En entrant dans la cour, on rencontre un couple de français, Maud et Paul, qui attendent depuis 4h du matin. Ils ont pris le bus d’avant… La guest-house est complète mais nous profitons des bancs dans la cour pour discuter et attendre une meilleure heure pour la recherche des chambres. C’est à ce moment-là qu’on évoque l’idée de faire un tour du plateau des Bolovens groupé (être un groupe facilite l’organisation et surtout baisse le coût !). Nous nous donnons donc un rendez-vous pour en discuter à tête reposée.

La ville de Paksé, sert de tremplin pour rejoindre différentes destinations touristiques prisées : le plateau des Bolovens, le Wat Phu de Champassak et les 4000 îles, d’où un afflux de touristes considérable, restant une nuit seulement. Notre objectif premier est de partir vers le plateau des Bolovens.

Ce dernier se visite surtout à moto sur une durée de deux-trois jours. Mais nous voulions éviter la moto... Toutefois, trouver d’autres moyens de profiter de la région n’est pas aisé. Après quelques réflexions (on vous épargne les détails) en compagnie de Maud et Paul, nous avons opté pour la location d’un mini-van avec chauffeur, pour un jour, histoire de pouvoir faire les arrêts que nous voulons durant un temps que nous déterminons. Celui-ci nous laisserait dans un village à 80km de Paksé pour passer la nuit puis la journée et nous pourrions repartir avec un bus local. Une des agences de la ville est tenue par une laotienne et un belge francophone, ce qui facilite les échanges et nous permet d’obtenir de nombreux renseignement !

Après la préparation du périple des jours suivant, nous prenons un peu de repos. Nous avons également visité un très joli temple au bord de la rivière, qui n’est pas le Mékong cette fois-ci, où l’un des moines s’est lancé dans une conversation avec nous avant l’office du jour de Bouddha.

Par hasard, Julia croise un ami de Paris avec lequel nous mangerons une sorte de fondu laotienne dans un restaurant bourré à craquer de jeunes laotiens  au bord du Mékong (oui il est revenu !).


Premier jour dans le plateau des Bolovens :

Départ à 7h du matin en direction du marché de la ville pour faire une étape petit déjeuner. Refusant de manger une soupe, nous nous sommes évertués à trouver d’autres mets tels que les beignets de manioc ( ?)  et les brioches salées que Séréna aime beaucoup depuis le début du voyage. Julia réussit à trouver du bon café à prix très réduit et, surtout, la vendeuse attitrée au café lui proposa d’en prendre à emporter et l’apporta dans un sachet plastique avec une paille, ce qui nous déclencha un fou rire.




Au début de la route, la femme chauffeur a fait monter un homme dans le mini-van. Nous comprendrons plus tard que c’est son mari et celui-ci tiens à nous servir plus ou moins de guide alors que nous n’avions rien demandé. Tout n’est que surprise au Laos. Ils s’arrêtent dans village de forgerons où ils nous proposent de regarder le travail des gens qui fabriquent les machettes. Cette façon de présenter les choses nous gêne un peu et on essaie de partir rapidement. Nous avons roulé vers une plantation de café et de thé. La visite nous permit d’acquérir une meilleure compréhension de la préparation de ses divines boissons et les différentes sortes. Le mari en question nous présenta trois types de café : l’arabica et le robusta (on connaissait) ainsi que le moka, mais là nous n’avons pas très bien compris… Les arbres de l’arabica sont plus petits et la préparation des graines de café est plus complexe. Il faut retirer la peau puis les tremper dans de l’eau pour récupérer les grains qui restent au fond et qui sont les meilleurs puis les faire sécher. La production du café robusta nécessite seulement un séchage des graines. D’où la différence de prix.



Arabica avec la peau

Arabica sans la peau au séchage




Les graines arabica qui flottaient dans l'eau

Robusta au séchage





Puis, nous avons visité deux cascades : Tad Fan qui est très grande mais que l’on ne peut qu’admirer de loin et Tad Yuang qui, bien que moins grande, est tout aussi impressionnante, on peut l’approcher de beaucoup plus près ! Le site sur lequel s’implante cette dernière laisse de très beaux espaces verdoyants d’herbe habités une petite rivière qui serpente. Nous avons regretté de ne pas avoir de pique-nique pour rester profiter de ce petit paradis. 



Tad Fan



Pour manger, on s’est rendu dans le marché de la ville de Paksong qui, en apparence un peu morne, donna l’occasion de manger un bon repas pour peu d’argent et d’obtenir des fruits sucrés à gogo !

Tad Yuang


L’après-midi on se rendit dans un jardin « chicos » entretenu par un laotien ayant vécu en France. On pouvait se balader dans les allées de caféiers, de fleurs, d’arbres à feuilles rouges et traverser une rivière d’une eau presque noire reflétant parfaitement le ciel. Mais nous ne nous sommes pas éternisé dans cet endroit. Nous avons préféré rejoindre la cascade de Tad Tsoung qui offre une vue époustouflante sur les alentours. C’est en se positionnant en haut de la cascade qu’il est possible d’admirer une belle partie du plateau des Bolovens. Grandiose. En traversant cette partie, le vent renvoie un jet puissant d’eau de la chute de la cascade vers l’arrière ce qui nous glace le corps. L’eau est en effet très fraiche !

En haut de Tad Tsoung

La route parcourue tout au long de la journée est très jolie. Bordée de cultures de café et de thé. De nombreuses maisons font sécher les grains de café et les feuilles de thé sur des grandes bâches au sol. Il y a également des plantes, des fleurs, des cultures de légumes et de fruits. Cette région est réputée pour la fertilité de la terre, d’où les différents champs de maïs, carotte, patates, concombres et autres qui sont aussi exportables (c’est ce qu’on nous a dit, toutes les sources ne sont pas vérifiées !).

Nous finissons notre journée à Tad Lo le village que nous avons choisis pour passer deux nuits et une journée. Ce village est très fréquenté par les voyageurs qui font le tour du plateau des Bolovens à moto. Pourtant, nous n’avons eu l’impression d’y croiser que des francophones ! Très fréquenté est un grand mot, car certes il y a quelques guest-house organisées pour les touristes mais l’on ne se sent pas étouffé par le tourisme de masse non plus ! Dans la guest-house élue pour décharger nos affaires, le patron propose une des chambres sous forme de hutte traditionnelle mais avec un vrai lit (plus luxueux en fait !). Cela s’accompagne d’une sorte de salle de bain extérieure style rondins de bois autour d’une toilette et d’une douche. Cela a beaucoup plu à Youri et Séréna! Les toilettes dehors mais sur des vrais toilettes ça c’est le luxe ! La douche, on ne l’a finalement pas essayé parce que se laver avec le sarong autour du corps pour ne pas être nu devant tout le monde, on n’a pas encore passé le cap ! Mais franchement, pourquoi pas… Donc cette hutte est bien mignonne, elle laisse passer l’air par le haut des murs qui ne sont pas fermés, seulement une rangée de bambous écartés les uns des autres. Le matin, la lumière fait des figures à l’intérieur, c’est magique.


Notre vue de la hutte

La guest-house propose un grand dîner composé de multiples plats et les logés sont invités à faire la cuisine s’ils le souhaitent. C’est assez drôle, ça permet de rencontrer les gens, de discuter et de faire à manger. Aussi bizarre que cela puisse paraître, au bout de plusieurs mois, c’est agréable de faire la cuisine… Mais, il ne faut pas se leurrer, ils nous utilisent un peu aussi les patrons…Le deuxième soir ils ont demandé à quelques logés de découper des kilos de viandes à faire congeler. C’était un vrai chantier !

Deuxième jour dans le plateau des Bolovens :

Le réveil est tranquille, tous les voyageurs se retrouvent autour du thé-café matinal pour discuter avant de partir pour leur journée. Avec nos amis Maud et Paul, toujours, nous partons pour un petit tour du périmètre où se trouve plusieurs cascades, des villages, et bien sûr de superbes paysages ! Les cascades sont, bien entendu, très jolies. Au début de notre balade, nous avons été accompagné par chien renommé Sergie (on ne sait vraiment pas qui a eu cette idée) qui nous quitta mais nous retrouva en fin de journée. A la première cascade, des laotiennes tentèrent de communiquer avec nous. Elles nous faisaient des signes pour arrcher des plantes dans l'eau.




La cascade de Tad Lo permet de se baigner malgré le courant. L’eau est bien fraiche mais surtout très appréciable ! La chaleur est belle et bien torride la journée ! 



En repartant depuis cette chute d’eau, nous avons longé des cultures en bord de rivière puis avons débouché sur un village non pas peuplé de poules mais de cochons ! Oui, dans le Sud du Laos on voit de plus en plus de cochon dans les villages. Qu’ils sont mignons les bébés cochons… Non, il n’y avait pas que des cochons, des femmes, des hommes et beaucoup d’enfant aussi ! Et des chiens et des chats comme toujours. Les gens travaillent au champs.




 Puis, on s’est perdu… 



Nous avons essayé au moins trois très agréables chemins menant à rien de ce que nous recherchions. Le premier coupait dans les plantations de café et des champs de on ne sait quel herbe jaunie par le soleil. Très charmant. Mais faute de temps, nous avons rebroussé chemin ! C’est pas grave c’était tellement agréable comme promenade !



De notre hutte, nous avons vu un éléphant au loin car un grand hôtel du coin possède des éléphants qu’il laisse dormir dans la jungle en face de là où nous logeons. Mais nous avons aussi vu un singe qui courait par-là !! Pour les « falang » (déjà expliqué avant mais on peut recommencer : terme désignant à l’origine les français mais maintenant les blancs en Asie) que nous sommes tout cela est fou-fou !!

Le lendemain matin nous sommes repartis vers une nouvelle contrée, plus au Sud et en dehors du plateau des Bolovens ! Sur la route, nous avons marché, sous le soleil, pour rejoindre le fameux croisement où attendre le bus que nous espérions voir arriver puisque nous avions raté le précédent pour cause de petit-déjeuner qui a mis trop longtemps à être fait (genre 1h).

4 commentaires:

  1. Ha ! le temps laotien, totalement décalé du reste du monde. C'est vrai que parfois ça peut être fort énervant...Sinon merci pour les explications sur les différents cafés on se rend bien compte que le robusta ben il a pas du tout la même tête que l'arabica et il fait pas envie du coup. Et le moka alors ?
    Au rythme où vous écrivez je suis en train d'épuiser mes cartouches d'encre à tout imprimer pour faire la lecture à Raymonde. Mais continuez surtout c'est trop bien de vous voir en tee shirt et short alors que nous on est en doudoune et bottes.
    mille bisous de nous à vous !

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  2. Ca donne tellement envie de voyager au Laos...
    Gros bisous les cousins et profitez bien de vos derniers jours dans ce beau pays!
    Tiphaine

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  3. Gracias por haber puesto el blog donde cuento mi vida, seguir vuestro maravilloso viaje, todos disfrutamos con vosotros, besitos a los tres

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  4. Toujours sympa d'avoir de vos nouvelles!
    La bise du fin fond de la Haute Loire (Chez Guyguy)

    Corentin

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