Après un court vol, nous voilà projetés au Myanmar
(anciennement Birmanie). Quelle histoire ! C’est un peu une entrée dans un
autre monde ! La première chose qui nous surprend et nous interroge c’est
la façon de conduire des Birmans : Volant à droite ET ils  roulent à droite. Etonnant non ? Qui a
donc décidé de procéder comme ça au Myanmar ? Parce qu’on ne peut pas dire
que c’est ce qu’il y a de plus pratique … 
Les hommes sont tous en pagne, qu’ils appellent le « pa
soe ». Voilà ce qui se remarque en sortant de l’aéroport !
Nous avons négocié un taxi. Malgré son assurance « I
know, I know » à propos de l’endroit où nous nous rendions, nous avions de
sérieux doutes… Au final, après avoir longuement regardé l’adresse - il faut
dire que Séréna avait écrit normalement, c’est-à-dire quelque chose de lisible
pour elle – il a trouvé et nous sommes bien arrivés. L’hôtel, réservé sur
internet pour avoir un toit facile en arrivant à une heure tardive, se situe au
quatrième étage d’un immeuble. Le rez-de-chaussée est vraiment glauque, on
croit entrer dans un hôtel de pass : parking, lumière lugubre, quelques personnes
qui trainent, et, comble de tout, trois jeunes qui regardent un film porno sur
un smartphone. Toutefois, nous avons tout de suite, et très gentiment, été
accompagné jusqu’à l’étage dans un hôtel plus que correct.
Nous réservons notre bus de nuit pour le soir même en
direction de Bagan et nous filons vers le fameux Schwedagon Phaya (Phaya
signifie temple en Birman). Nous mangeons un plat d’huile aux nouilles dans un
boui-boui en face de la pagode et c’est partie !
Le stupa qui s’élève est réellement gigantesque et paré
d’or, le « parc » autours de celui-ci est truffé de petites pagodes,
de grandes pagodes, de temples, d’arbres, de bouddhas (évidemment) et de
nombreux birmans ! C’est un site touristique majeur du pays, sans aucun
doute, mais la plupart des personnes rencontrées sont birmanes et vienne juste
se recueillir, prier et passer le temps. Certaines salles sont en quelques
sortes dédiés au repos et les gens mangent, dorment, discutent, méditent…
C’était très agréable de s’y assoir pour observer et laisser l’esprit
vagabonder tout en se protégeant du soleil ravageur. Contrairement à certains
temples que nous avons visités et qui étaient devenus de véritables usines à
touriste, celui-ci reste un vrai lieu de culte. Pour le reste, je pense que les
photos parlent d’elles-mêmes…
Nous courons (façon de parler vu la chaleur) jusqu’à un café
où nous avons un rendez-vous skype avec maman Marie-Odile. La connexion n’est
pas terrible, et nous sommes dans la plus grande ville du Myanmar, ceci
explique cela, nous ne nous connecterons pas beaucoup durant ces 15
jours !
Après nous avons déambuler dans un marché à la fois
touristique et à la fois local.
Départ pour Bagan en bus de nuit.
La première impression c’est quand même qu’il y une grande
pauvreté dans la population (de Yangon, jusque-là !) Les appartements sont
bien abîmés et les infrastructures dans un état avancé de dégradation. Beaucoup
de travaux sont en cours, en grande partie dû au tourisme et aux investissements
économiques qui se développent fortement dernièrement. Le problème c’est que
ces bâtiments (hôtels, centres commerciaux, resorts luxueux, etc …) ne sont pas
érigés dans de bonnes conditions : travail forcé, conditions de travail
terribles et dangereuses, anti-écologiques au possible et déformation du
paysage, voire expropriation. Bref premier « hic » pour nous.
Il est nécessaire de dire ici que nous avons longuement
hésité à nous rendre au Myanmar, même les dernières semaines. En se renseignant
un petit peu sur les dégâts que peuvent causer le tourisme (sociaux, écologiques,
etc …) ainsi que la situation politique et économique du pays, on s’est rendu
compte que notre présence pouvait faire plus de mal que de bien … Nous avons
décidé de nous y rendre tout de même pour 15 jours, déjà pour voir de nos
propres yeux les « on-dit », ensuite pour rencontrer les gens et
participer au désenclavement du pays. Nous essaierons le plus possible de ne
pas faire jouer le mauvais côté du tourisme. Malheureusement, le pays a mis en
œuvre un circuit touristique bien rodé, cela va s’avérer difficile ! Pour
ces raisons, nous essaierons d’alterner entre sites touristiques majeurs et
plus petites villes.
 
La question est évidemment à se poser, tourisme au risque de cautionner ce qui se passe dans le pays ou pas tourisme au risque de ne rien voir et de maintenir le silence ? C'est quand même assez terrible un pays sans tourisme c'est pas franchement bon signe en général...Peut être avez vous fait le bon choix, en ciblant des lieux moins connus, vous nous raconterez tout ça avec une bonne connexion internet.
RépondreSupprimerToujours de magnifiques photos en tout cas.
Bisous à tous les deux
Hay una revuelta de estudiantes en la capital, mayo del 68 en Myammar, no os lo perdais besitos
RépondreSupprimerYangoon c'est Rangoon avec l'accent ? La deuxième photo est incroyable, les couleurs sont tellement vives qu'on dirait qu'elle est photoshopée ou que c'est un dessins
RépondreSupprimerJe dois tout recommencer...
RépondreSupprimerbon le Myanmar ça a l'air magnifique aussi, même si cela pourrait ne pas durer....Il est urgent de voir le monde tel qu'il est ......Prenez bien soin de vous. Le JP est ré apparu à Paris....A Bientôt Séréna en mail, bientôt un printemps de plus ma séré...Je vous embrasse, Maman2 (ou 1 ça dépend?)
Le nom de la ville est Yangon (on avait d'ailleurs fait une faute...) et non plus Rangoun depuis 1989... Tout comme le pays s'appelle officiellement le Mynamar (en fait Union Républicaine du Myanmar) et non plus la Birmanie. Puisque ses changements ont été opérés par le régime militaire toujours en place à l'heure actuelle, certains pays résistent à les employer, tel que la France et les français utilisent toujours le nom Birmanie. Nous avons choisis d'utiliser les noms employés par les habitants du pays (Myanmar, Yangon..Etc.), de plus ces changements ne sont pas insensés: d'une part, le pays est composé de différentes ethnies dont les birmans qui sont majoritaires mais pas que, le nom rendrait hommage en quelque sorte l'ensemble des ethnies qui habitent le pays; d'autres part, certains noms comme Rangoun par exemple sont issus de la colonisation britannique qui effectua un changement de nom pour des questions de prononciation.
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