Luang Prabang

Les vestiges de la guerre sont recyclés


Ceux qui suivent le détail de nos aventures savent qu’à l’arrivée à Luang Prabang, nous poursuivions les belges afin de bénéficier de leur carte (aussi parce qu’ils sont sympathiques, bien sûr !). 

Mais attention, nous sommes nous-mêmes poursuivi par deux des personnes du groupe qui faisaient le même trajet et qui sont entre temps devenus un couple… pourtant, on ne comprend pas très bien quelles sont leurs intentions, et on se sent piégés ! On a l’impression que la fille veut se distancier du gars et nous n’osons pas la laisser tomber. Celui-ci nous regarde avec dédain puisque nous cherchons à tout prix la chambre la moins chère ! Pourtant, ils ne cessent de nous suivre…








Nous voilà pris en étau !  Après s’être un peu démené avec Julien et Sarah, le couple de Belges, nous réussissons à trouver une guest-house à bon prix pour la ville (8 euros) pour enfin pouvoir s’installer. Pendant que l’hôte nous prépare la chambre, Séréna s’embarque dans un skype avec sa mère au milieu du couloir, alors que le fameux couple dont nous n’avions pas souhaité la compagnie essaye de nous piquer la chambre.





 Au final tout est bien qui finit bien, on récupère notre chambre et on réussit à s’éloigner du couple qui nous suit en partant manger sur la pointe des pieds.



Le premier contact avec Luang Prabang est étrange… Le quartier réputé pour ses bars est très obscur car il n’y a quasiment aucun éclairage et les rues sont désertes… Serait-ce parce que le Laos est moins peuplé ?



Nous découvrons le marché de nuit, auquel nous iront manger quasiment tous les soirs car des étals proposent des assiettes à bon prix que l’on peut remplir avec ce qu’on veut à condition que cela tienne dans le bol prévu à cet effet !  Ce marché regorge de tissus merveilleux et de bijoux magnifiques.







En fait, nous avons décidé de nous rendre à Luang Prabang plutôt que prévu afin de faire du volontariat dans ce qu’on pensait être un petit restaurant… Mais celui-ci s’est avéré être un restaurant très connu à Luang Prabang … Pour cela, entre autres raisons, nous avons fait échouer rapidement (en un jour) la mission de volontariat car celle-ci ne correspondait pas à nos valeurs et nos envies. Et puis m**** on a passé trop de temps à économiser pour pas se prendre la tête au Laos !




On a quand même dormi une nuit dans la chambre destinés aux volontaires (des tapis sur le sol et quelques coussins pour se faire un matelas) qui se trouve être dans un quartier peu touristique de la ville.




En rentrant à minuit dans les sombres ruelles de terre, nous avons trouvé le portail fermé, un chien aboyant derrière la grille, et nous pouvions aussi entendre des cris stridents provenant de la maison d’à côté faisant penser à un égorgement de porcs. Désespérés, nous avions bien cru devoir dormir dehors avec, comme seul réconfort, les « sleeping bag » que nous avaient gentiment prêté Martha et Gabriel mais pour des raisons de confidentialité nous les appellerons respectivement Schnitzel et Schtroumfeuh, nos nouveaux amis allemands rencontrés lors du périple sur le Mékong. Grâce a Bouddha, un des membres de l’équipe est apparu dans le jardin du restaurant et nous avons pu demander à ce qu’on nous ouvre la porte. On a eu chaud, comme on dit chez nous !







Le lendemain matin, nous avons annoncé notre départ de la mission de volontariat et nous sommes à nouveau partis à la recherche d’une guest- house !




Ce jour-là, nous nous sommes baladés sur les rives de la rivière Nam Kha. Celles-ci sont reliées par des ponts en bambous, détruits  chaque année à la saison des pluies puis reconstruits pour la saison sèche. Cela permit d’admirer les beaux quartiers de Luang Prabang depuis la rive opposée ainsi que la jonction de la rivière Nam Kha et du Mékong. 


En traversant la rivière, on peut découvrir une partie de Luang Prabang qui n’est plus du tout touristique et qui laisse entrevoir la « vie normal » du Laos, enfin celle qui n’est pas organisée pour les touristes… De nombreux moines se déplacent dans leur vêtement orange.







L'envers du décor


Pour finir la journée en beauté nous avons grimpé les escaliers de la colline Phousi sur laquelle se trouve un temple blanc et doré, mais surtout, à partir de laquelle on peut admirer le magnifique paysage dans lequel s’inscrit la ville. Naifs que nous sommes… Nous n’avions pas pensé que l’idée de profiter du coucher du soleil du haut de la colline pouvait être partagée par un trop grand nombre de personnes. Malheur à nous ! C’était pire que le coucher de soleil de Santorini (île des Cyclades, Grèce), qui est pourtant réputé mondialement !! 







Toutefois, la vue était quand même splendide et vaut le détour. La prochaine fois nous reviendrons tôt le matin pour profiter d’une lumière différente et du calme pour admirer les collines avoisinantes.




Durant ces quelques jours passés à LP, nous avons profité de la vie touristique nocturne avec nos nouveaux amis, visitant quelques bars dont le « local bar » et goutant aux saveurs du Lao Lao, le whiskey local qui déménage (c’est pas terrible terrible en d’autres termes). Le « local bar » ferme plus tard que les autres (les bars de la vieille ville ferment vers 23h30 mais celui-ci à 2h) et reçoit un mélange de touristes et de laotiens. Les hommes du petit groupe que nous étions ont pu faire les frais de laotiens homosexuels désinhibés, tantôt coincés aux toilettes, tantôt dragués par un homme caressant leur cuisse … Pour une fois les filles se sentent sereines.


 Le dernier jour nous n’avons pas fait grand-chose à part profiter d’un super petit déjeuner, d’un super repas au bord du Mékong, d’une ballade en compagnie de nos amis Schnitzel et Schtroumfeuh que nous avons décidé de suivre dans la ville de Vang Vieng, et,et, et, nous avons profité du cours de yoga gratuit qui se déroule sur le toit-terrasse de leur hôtel. Une vue époustouflante pour quelques exercices physiques, ça a du bon.




Nous n’avons pas fait grand-chose des activités qui regorgent à Luang Prabang pour une seule et bonne raison : nous allons revenir pour retrouver « la mère ». Oui, oui, oui Maman Julia (mère de Séréna pour les ignares) nous retrouvera là le 10 décembre !


A ce stade de notre voyage, il est temps de faire un petit point sur l’état de nos blessures ! C’est en arrivant à Luang Prabang que Youri a recommencé à marcher normalement même s'il ne peut pas plier la jambe totalement et Séréna a enfin pu replier les jambes comme avant, elle à même perdu presque toutes ces croûtes ! (Miam miam) Le chemin de la guérison est donc presque fini !

3 commentaires:

  1. Ho Boy ! fais tu partie des "coincés aux toilettes" ? ou des " dragués des cuisses"? Parce que je sais pas si tu te souviens mais les quelques voyages antérieurs t'avaient déjà mis en situation...! Finalement c'est bien reposant pour Séréna, sauf qu'elle doit toujours t'avoir à l'oeil !
    Comme j'aimerais être petit mouchoir de poche pour me glisser au fond de la valise de maman Julia.
    Bisous à tous les deux

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  2. Une remarque pour compléter : quand on survole le Laos ce qui est impressionnant c'est l'absence de lumière sous les ailes, de grosses trouées noires qui donnent aux quelques lumières disséminées des allures de miracle. Et même à Ventiane la capitale l'éclairage est à dose homéopathique !
    On est bien loin de Las Végas !
    Bisous

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  3. Amusez vous bien à LP! Je rêve d'y retourner et de visiter le Nord du Laos. Cela semble magnifique! Je pense fort à vous et je garde un souvenir intacte de mon séjour là bas. Ce fut pour moi comme idyllique. Gros bisous et à bientôt!!
    PS: il y avait aussi un restaurant avec une jeune fille française volontaire. Ce serait pas un restaurant de l'autre côté du Mekong accessible par une passerelle en bambou?
    Tiphaine

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