Amed

Amed est un village de pêcheur étendu le long de la côte est de Bali au sein duquel le tourisme s’est sensiblement développé ces dernières années en raison des beaux fonds marins. Vous le devinez, notre amour pour la plongée nous a poussés vers ce rivage.

Le bus local nous a déposés au village de Culik à partir duquel nous devions nous rendre à Amed par nos propres moyens ! Repus par les négociations et les arnaques avec les transports, nous avons décidé d’y aller en stop ou à pied. Il s’est mis à bien pleuvoir. Nous faisions une pause sous un porche quand une voiture s’est arrêtée pour nous proposer de nous emmener car bien sur le monsieur avait dans l’idée de nous proposer une guest-house ! La homestay dans laquelle il nous a introduit nous a convenus : à l’entrée du village, en plein cœur des rizières, à un prix très raisonnable. Loin de pas mal de choses, cette homestay avait pour avantage d’être proche de quelques « warung » locaux à petit prix et d’un supermarché où nous pouvions nous ravitailler facilement.



Sous la pluie, nous sommes partis visiter les centres de plongée. C’est là que nous avons découvert que cet endroit est fréquenté par une majorité de français ! 90% des touristes sont français selon les personnes que nous avons rencontrées.


Très vite, nous avons rencontré Valérie, instructrice de plongée dans un des multiples centres du village. Nous avons aimé discuter avec elle de son amour pour la plongée et nous avons choisis de revenir plonger dans ce centre. Grâce à elle, nous avons découvert différents warung à des prix défiant toute concurence et assez bons ! Nous avons mangé quasiment uniquement dans ces trois différents warung. C’est comme cela que nous sommes tombés sous le charme du nasi campur que l’on mange presque tous les jours ! Au début, nous en mangions surtout parce que c’est un plat qui se trouve partout pour pas cher, maintenant nous sommes totalement accro ! Chaque nasi campur a son propre style car en dehors du riz on peut changer toute la garniture mais il y a toujours du tempe ! Le tempe est une sorte de galette de soja fermenté et selon la façon dont il est cuisiné le goût change.




Notre façon de voyager se transforme peu à peu, nous restons plus longtemps dans les endroits et trouvons une sorte de quotidien : l’endroit où on mange, celui où on achète de l’eau, nos visites au centre de plongée pour voir Valérie, les gens que l’on recroise souvent… Cela donne une sorte de nouveau souffle.

Malheureusement, notre visite à Amed a coïncidé avec la semaine de la grosse pluie, de la rivière qui s’effondre sur le village, dieu qui sanglote tout au long de la journée. Alors, c’est sûr, quand on fait de la plongée ce n’est pas très important qu’il pleuve, c’est même très joli de voir la pluie tomber sur l’eau à partir du dessous mais parfois cela peut abîmer la visibilité…


Nous sommes allés plonger quatre fois, sur deux sites différents : l’épave du Liberty à Tulamben et Jemeluk à Amed. Si la diversité des coraux n’était pas aussi impressionnante qu’au parc de Menjangan, la diversité des poissons était excitante ! En raison du paysage volcanique, le sable est noir, ce qui créé une atmosphère nouvelle pour nous ! Les départs de plongée se font à partir de la plage, ce qui donne une descente en profondeur en douceur. Durant ces plongées nous avons découvert des poissons que nous n’avions jamais vu tels que les canthigaster valentini, les poissons rasoirs, ou les poissons flûte mais nous avons vu aussi des poissons que nous connaissions déjà par pagaille comme les poissons trompettes, les poissons perroquets, les murènes, les poissons scorpions, quelques perroquets à bosse, des poissons ballons, des étoiles de mer, des nudibranches magnifiques et des bébés nudibranches, une jolie petite crevette, une tortue, des rascasses volantes et pleins d’autres choses. C’était génial de voir autant de poissons !

Le site de Jemeluk peut aussi être exploré à partir de la plage d’Amed avec un masque et un tuba, il y a déjà de quoi voir ! Malheureusement, la période où nous y étions, l’eau était troublée et la visibilité très mauvaise. Toutefois, on a quand même vu pas mal de poissons et assistés à la danse d’un poisson porc-épic avec son enfant, un très joli moment !

Les rizières en face de notre chambre offraient chaque jour un spectacle époustouflant et les collines se trouvant en toile de fond changeaient en fonction des nuages et des rayons de soleil. Pour aller plus loin, nous avons loué un scooter afin de voir quelques montagnes et le palais de l’eau nommé Ujung situé sur la côte en allant vers le sud. Notre brève balade dans la montagne nous a offert un paysage somptueux : des rizières inondées en terrasses surplombées par les montagnes. La lumière changeant avec le mouvement des nuages rendait le tout énigmatique.





Nous n’avons pas été convaincus par Ujung mais bel et bien conquis par la route pour y aller ! Soyons honnêtes, nous devenons exigeants ! Le palais sur l’eau d’Ujung est joli car on peut admirer la mer, le palais au milieu d’un étang et de ses jardins bien entretenus ainsi que les montagnes. Mais le palais en lui-même n’a pas d’intérêt, si l’on peut appeler cela un palais… Par contre, la route traversée pour se rendre à ce fameux palais longeant la côte et gravissant les montagnes est enchanteresse. En longeant toute la partie touristique d’Amed, on se rend compte qu’en allant plus vers le Sud les infrastructures se destinent à un tourisme de plus en plus aisé. Puis, la route nous transporte en dehors de la zone touristique pour traverser des minuscules bourgs. En remontant la route à flanc de coteaux on découvre que la côte est parsemée de petites plages de galets habitées par des bateaux de pêcheurs et protégées par de jolies montagnes. Les bateaux de pêcheurs ont une forme particulière pour naviguer malgré les vagues. Sur la route nous avons croisé des enfants qui se baignaient nus dans des rivières, des groupes affairés à constituer des filets de pêche, qu’est-ce qu’ils peuvent être longs ! Et puis aussi, des vaches, des cochons, des chiens, des poules…


Il y a tant de chiens errants, trainants…

Une partie de la plage d’Amed est complètement envahie pas les infrastructures touristiques mais il reste une partie plus locale qui laisse apercevoir la vie telle qu’elle était avant l’arrivée massive du tourisme : des cochons qui courent, les pêcheurs, les maisonnettes aux abords de la plage … Et les enfants qui jouent au cerf-volant pendant des heures, qu’ils sont doués !


Notre petite vie a Amed s’est terminée, nous avons refait nos sacs afin de faire du stop dans l’autre sens pour rejoindre le village de Culik pour récupérer un bus local en direction de Padangbai.


2 commentaires:

  1. Moi j'aime bien le palais sur l'eau et aussi les rizières en étage inondées et les enfants qui font du cerf volant sur la plage et puis les cochons qui essaient de monter dans le bateau même si ils ne savent pas nager...
    Gros bisous prenez soin de vous.

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  2. A vous lire, il semble que les fonds marins de Bali sont encore plus beaux que ceux de la côte Est de la Malaisie (Perhentian et Kapas)...alors qu'est ce que ça doit être !!
    Malheureusement, Laura n'est plus là pour nous passer ses photos...alors on imagine !
    Vous êtes devenus de grands connaisseurs des fonds marins en nous citant tous les noms savants que vous connaissez !
    Nous sommes un peu surpris par le côté "enquiquinant" de certains indonésiens qui veulent profiter des touristes (nous n'avons pas eu ce côté désagréable dans le nord de Sumatra, mais c'est moins touristique).
    A bientôt pour la suite.

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