Tulamben

Notre départ en « stop » de Sidemen finit par porter ses fruits bien que nous ayons pas mal marché. Nous fûmes transportés par deux voitures différentes de balinais pur jus.


A l’arrivée, on s’est rendu compte que Tulamben ne comporte pas vraiment de village, il s’agit surtout de resorts et centres de plongées au bord d’une grande route. Pour plonger dans la région, il est plus agréable de séjourner à Amed d’où les centres de plongées proposent les mêmes sites. Puisque nous avions déjà été à Amed, nous nous sommes eu envie de changer, pour voir ! Nos plongées avec le centre « Dive concept » à Nusa Lembongans’étant bien passées et à moindre coût, nous avons décidé de réitérer l’expérience !




Le fait de loger sur place permet de faire facilement du snorkeling sur l’épave du Liberty, l’un des sites de plongée les plus réputé du monde qui se trouve à Tulamben , qui possède quelques morceaux peu profond. Nous avons donc tenté l’expérience !


Au centre de plongée, nous avons revu Olivier qui passait son « divemaster » - il s’agit de la licence pour encadrer des plongeurs certifiés -  à Nusa Lembongan avec lequel on avait bien rigolé parce qu’il avait réussi à faire porter une combinaison XXS à Séréna malgré ses réticences. La combinaison était tellement serrée que la mettre et l’enlever relevait du défi mais cela avait l’avantage de protéger du froid dans l’eau. Utile car à Nusa Lembongan, l’eau peut être très froide ! Jusqu’à 19°C ! Séréna ne pouvait pas s’empêcher de râler, promettant de dormir avec la combinaison pour s’épargner le challenge quotidien. En le croisant dans le centre de plongée de Tulamben, il s’est empressé de demander où était la « combi » de Séréna. Un vrai farceur ! 


Olivier nous a montré tout un tas de photos des plongées réalisées sur les différents sites de Tulamben. Nous nous sommes mis à saliver d’avance fascinés par les merveilles sous-marines. 

Gunung Agung

Notre retour dans la région avait pour but de plonger à nouveau sur l’épave du Liberty et le mur qui se trouve pas loin pour mieux apprécier les beautés du site mais également de plonger sur un site appelé Seraya qui permet d’observer la vie sous-marine microscopique (on appelle ça la plongée « macro »), celle qui nous fascine ! Les photos nous ont plus que convaincus, nous étions fous à l’idée d’aller voir !

Nudibranche

Ainsi, nous avons plongé six fois avec joie et bonheur puis nous avons ressenti de la tristesse à la fin de la dernière plongée. Le monde sous-marin continue de nous émerveiller et de nous attirer. Chaque plongée nous entraîne vers une découverte. 



Nudibranche
Le fait de plonger dans une eau calme alors que nos dernières plongées s’étaient effectuées dans les courants nous a donné une impression de confort incroyable. Nager dans du crémeux, du lait, du doux, du fondant. Plonger plusieurs fois sur un site tel que celui de l’épave du Liberty permet d’apprécier de mieux en mieux sa faune et sa flore, sa géographie, ses particularités et ses surprises. Il y a tant de choses à voir, « à voir et à z’entendre » comme dirait Boris Vian, « encore et encore » comme dirait Francis Cabrel. 


A nouveau, nous avons  loué un appareil photo durant quatre plongées. Un vrai bonheur, quelle excitation ! Une vraie difficulté aussi ! L’appareil photo étant d’une bonne qualité, cela rendait l’expérience plus fructueuse !



Le site de Seraya nous a donné l’opportunité de découvrir la vie minuscule, celle qui apparait sous l’œil expert, en cherchant dans le sable noir.

Nous avons vu …


Deux poissons crapaud oranges d’environ cinq centimètres.


Plusieurs hippocampes pygmées se cachant dans des sortes de gorgones de la même couleur, rouge ou blanche dans notre cas, ils font jusqu’à deux centimètres. L’œil aiguisé saura les repérer.


Un grand hippocampe, enfin disons le plus grand que nous ayons jamais vu ! Nous avons conclu à un hippocampe épineux qui peut aller jusqu’à quinze centimètres.


Des murènes bien sûr !

Les fameuses crevettes mantes qui se cachent sous les pierres et nous observent avec leurs yeux qui tournent à 360°C.


Tout un tas de nudibranches. Ces petites limaces de mer qui ont les branchies à l’extérieur sur leur dos nous captivent. Nous en avons vu de couleurs différentes, roses, jaunes, vertes, rouges, oranges, blanches, noires, avec des pois, avec des rayures, de un centimètre, de dix centimètres, des grosses, des longues, des microscopiques… Une infinité de possibilité !


Une petite tortue !


De très grands mérous, environ un mètre cinquante voire deux mètres. Énorme ! Ils se poursuivaient, comme si deux mâles faisaient la cour à une femelle.




Différentes sortes de crevettes, cachées sous des pierres, dans des gorgones, dans le sable, dans des coraux.

Nos poissons coffres favoris : les petits jaunes à pois noir.














Des poissons feuilles ! C’est un type de poissons scorpions, il y en a de plusieurs couleurs. Nous avons surtout vu des blancs. Impressionnant ! Pas évident de les repérer quand on ne sait pas où ils sont.



Beaucoup de poissons scorpions, des gros, des petits, des roses, des blancs, des rouges…





Des gaterins que nous apprécions par leur beauté. Le nom anglais est d’ailleurs bien plus fun : oriental sweet lips (douces lèvres orientales).



Mais également, des poissons trompettes, des poissons flûtes, des rascasses volantes, des poissons ballons, des poissons anges, des bannerfish (nous refusons de traduire ce nom de poisson tant il est compliqué), des poissons juvéniles – ce sont les bébés poissons parfois très rares – des mérous rouges à points bleus, des coraux alvéolés, coraux en forme de fleur, des couleurs foisonnantes (oui les coraux font parties du règne animal ! Etonnant non ?!).


La flore sous-marine nous a enchantée : gorgones rouge, blanche, bleu, jaune, orange, fougères de mer, et tellement de choses qui sont indescriptibles et pourtant magnifique…

Nudibranche


Nous avons consacré une journée pour faire à la fois un petit tour dans différents marchés matinaux – oui, les marchés terminent à 9h !! – dans les alentours afin de trouver des sarong et côtoyer la vie locale ; et, à la fois une balade à Amed afin de voir notre amie Valérie, manger dans notre warung préféré du village et faire du snorkeling sur la plage de Jemeluk.







Malheureusement, Youri fut encore et encore (merci Francis) perturbé par une otite. Il ne put faire du snorkeling, mais Séréna explora à nouveau les fonds sublimes accessibles depuis la plage : des coraux colorés, des poissons de toutes sortes et des touristes  – les fameux « gilets de sauvetages » - qui détruisent ces merveilles en appuyant leur palme contre les coraux pour faire des photos.

Le dernier soir, nous sommes retournés dans un des warung de Tulamben où le curry est délicieux et, par hasard, il s’agissait du jour de la cérémonie réalisée pour le premier mois d’ouverture. La patronne expliquait que tout leur argent se destine aux cérémonies qui ont lieu le premier jour de l’ouverture, puis au bout d’un mois, de six, d’un an…etc. Ils espèrent qu’ils recevront cet argent en retour… En tout cas, cette cérémonie fut très instructive pour nous ! Après une heure et demie de chauffe pour les musiciens et les chanteurs qui sont allègrement nourris et servis en bière, les danseuses ont débarqué. Chacun était vêtu de son costume traditionnel bien entendu. 













Les danseuses ont fait leur performance chacune leur tour en produisant des mouvements saccadés avec les mains et tenant un éventail. Ce qui nous le plus surpris est le mouvement des fesses qu’elles faisaient en retroussant leur longue jupe. Ce qui nous a encore plus ébahit est le rituel effectué avec les hommes. Elles invitent un homme en tendant leur éventail, il y en a beaucoup qui fuient, ainsi il vient dans le cercle des musiciens faire une danse collé serrée avec la danseuse de façon plus qu’évocatrice…. Nous qui pensions que les balinaises étaient pudiques avec leurs tenues jamais trop décolletées ou trop courtes… On peut dire que quand la patronne nous a proposé, ainsi qu’à deux autres filles, de danser nous étions terrorisés… Youri était persuadé qu’une des danseuses allait l’inviter, il suppliait Séréna de partir. Non mais là, des mecs qui refusent une danse comme ça, on aura tout vu !





2 commentaires:

  1. Encore quelques jours et nous aurons le direct !
    Vous avez de la chance il commence à faire vraiment très chaud chez nous !
    Bisous à tous les deux

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  2. Tient tien Youri ne voulait pas danser ? Comme c'est étrange

    C

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