« Le charme désuet » de Takhek. Les descriptions
du « Routard » peuvent être trompeuses, ça on s’y est habitué. Mais
devant la description de cette ville, on pouvait s’attendre à beaucoup de choses,
mais pas à ça.
Revenons d’abord un peu en arrière.
Pour notre seule journée, on se décide à louer des vélos
pour explorer un tout petit peu les environs avant de profiter à nouveau des
charmes du bus de nuit pour aller plus au Sud. Nous partons avec des vélos de
ville (on ne pourra pas faire les fous) vers un endroit où il y a une petite
grotte, Tan Xan, pas vraiment dans l’intention de la visiter mais plutôt de
profiter du paysage alentour. Au début, il s’agit de passer par une grande
route qui est aussi emprunté par de nombreux poids-lourds allant ou provenant
du Vietnam, ce qui n’est pas très agréable. Mais ça permet quand même de voir
la vie autour de Thakhek, les marchandes de fruits au bord de la route qui
proposent un millions de pastèques par exemple. Puis, on rejoint une plus
petite route, avec presque personne, où la terre est très rouge et les
montagnes se dessinent à l’horizon. Toujours un peu comme une rangée de dents,
mais une dentition plus serrée que celle du Vietnam.
Pour se rendre à cette
grotte, il faut passer par un village et c’est ce qui nous a beaucoup plus. Le
village de Ban Than. En fait, nous adorons les villages. Un temple avec un
moine qui a envie de nous poser quelques questions, des enfants qui
s’approchent de nous et veulent presque nous accompagner, des métiers à tisser,
un pont pour traverser une sorte de rivière à moitié asséchée, des plantations
de « on ne sait quoi », des chemins mi-terre mi-sable. A vélo, on
s’enfonce sur une route qui semble aller vers les roches puis on rebrousse
chemin quand elle semble retourner vers la grande route. En traversant le
village, tout le monde nous dit bonjour, y compris les femmes qui se lavent
avec leur sarong (le pagne local) aux robinets extérieur. On remarque que
l’accueil n’est pas le même partout : parfois, les gens paraissent
contents de nous voir, parfois ils paraissent ennuyés voire réticents. Mais les
passages dans les villages sont toujours aussi exaltants.
Après cette balade, nous avons planifié d’aller voir un
temple réputé au bord du Mékong un peu plus au Sud de la ville. Nous nous
sommes perdus… Youri a dû abandonner le navire pour cause de douleurs aux
jambes. Le repos du guerrier. Julia et Séréna se sont obstinées après avoir
trouvé (enfin !) un panneau indiquant la bonne direction ! C’est
l’intérieur du temple qui a le plus retenu notre attention. Une sorte de lit
d'enfant à baldaquin contenait tout un tas d’offrandes amusantes :
cocottes minutes, récipients pour l’eau des toilettes, gâteaux ou autre.
Surtout des objets du quotidien et reposant en montagne dans un lieu sacré
c’est toujours déroutant ! Le temple est donc au bord de l’eau ce qui est
très joli. Nous rentrons en hâte vers la ville (maintenant que nous connaissons
le bon chemin) pour ne pas manquer le coucher du soleil au bord de la rivière.
Youri attendait tranquillement et les couleurs rosées se sont montrées sans se
faire attendre.
Profitant des vélos, nous avons récupérés nos sacs de voyage
à la guest-house pour aller manger dans un restaurant et patienter avant le
bus. Nous nous sommes perdus, à nouveau, pour aller à la station de bus dans la
nuit noire, et à ce moment-là la « mafia » des tuk-tuk semblait
manquer au rendez-vous. Heureusement l’un d’entre eux nous repéra lors d’une de
ses courses et vint nous sauver la mise pour quelques billets…
Nous voilà repartis vers Paksé dans un bus de nuit local
après avoir posé de multiples questions au chauffeur, en particulier Séréna
avait très peur qu’il mette la musique à fond toute la nuit ! Après
plusieurs réponses satisfaisantes, nous nous sommes jetés dedans. Cette
fois-ci, pas de sacs de riz ni cartons mais des matelas ! Décidément tout
entre dans ces bus, tout est transportable ! Pas de lumière, ni de musique
pour la nuit et même deux sièges pour chacun, c’était presque un bus de
luxe !
http://ateosyrepublicanosnoticias.blogspot.fr/2014/12/felix-solsticio-de-invierno.html
RépondreSupprimerHé ben c'est la fête ! Deux posts pour le prix d'un ! et toujours de belles photos, en voila enfin une des pauvres vaches qui m'ont l'air de pas avoir grand chose à brouter par là bas...
RépondreSupprimerGros bisous de nous tous.
ps: la carte pour Raymonde est arrivée ! timbre du 30 novembre pas si long que ça finalement !