Pour aller à
Vang Viang, nous avons réservé des places dans un « mini-van » par le
biais d’une agence qui envoie un tuk-tuk pour venir nous chercher le matin à
l’hôtel. A savoir que nous avons fait le tour de la ville pour trouver le
meilleur prix, c’est-à-dire le même que ce que cela nous
aurait coûté en réservant nous-même à la station de bus. La machine
de guerre qu’est le tuk-tuk arrive en avance ! Surprenant après notre
dernière expérience où le bus avait oublié de venir nous chercher….Et nous
sommes rentré à non pas à 2, non pas à 15 mais au moins 9 ! Au fur et à
mesure de la ronde des hôtels nous ne pensions pas pouvoir aller chercher
quelqu’un de plus, mais si, c’était possible !
Nous voilà partis, en compagnie de Gabriel et Martha, vers de nouvelles aventures. La route conduisant à notre objectif est en effet à la fois impraticable et magnifique ! Des trous, des pierres, de la poussière. Des collines verdoyantes, ondulantes, de la terre rouge qui rappelle les paysages du Vietnam, des maisons en bois, en bambou, sur pilotis ; des villages en bois, en bambou, sur pilotis. Des enfants qui rentrent de l’école à vélo. Des poules maigrelettes qui courent partout. Des vaches si caractéristiques des pays d’Asie.
C’est sûr qu’on n’y resterait pas une éternité à observer le paysage dans ce bus, car il tremblote et il gigote mais c’est tellement beau. Ça laisse rêveur, admirateur, voire songeur. Il suffit de se décaler un tout petit peu des cercles touristiques pour se sentir ailleurs, vraiment ailleurs.
En arrivant, la petite ville de Vang Vieng nous laisse découvrir ses massifs rocailleux extraordinaires surplombant la rivière qui se trouve en contre-bas (c’est-à-dire qu’on ne voit pas tout ça en marchant dans les rues). Motivés pour faire du kayak (Vang-Vieng est connu pour le tubing mais on est surtout tenté pas le kayak) on se met en quête d’un petit package kayak et visite de grotte.
Au matin vers 9h nous voilà partis pour notre journée dans la rivière mais le soleil n’est pas aussi violent que la veille. En fait, il ne fait pas si chaud que ça… Nous nous joignons à un groupe d’environ dix autres personnes dont une majorité de coréens et de thaïlandais. Il nous semble que Vang Vieng est un lieu qui accueille de nombreux touristes asiatiques. L’un des trois guides qui nous accompagne, celui qui parle le mieux anglais et donc celui qui explique le déroulement de la journée, commence par expliquer qu’il ne parle pas bien anglais (même si ce n’est pas vrai) alors que le tour prévoyait des guides parlant bien anglais. Ça commence déjà à nous faire bien rire, et ce n’est que le début !
| La pierre qui ressemble à un éléphant ! |
La seconde grotte, appelée grotte de l’eau, se visite en faisant du tubing (une grosse bouée) avec des lampes frontales. Pas déçus nous sommes, l’eau est glacée ! Rien qu’avoir les fesses dedans glace le sang ! Bon on s’habituera (un peu) mais ce n’est pas la mer de Thaïlande on va dire…
L’entrée se fait en passant sous des roches très proches de l’eau et l’intérieur s’obscurcit au fur et à mesure qu’on avance. On chemine (pour ne pas répéter avancer) en s’accrochant à une corde, mais en vrai on peut aussi se déplacer en s’aidant des mains ou des pieds quand on change de sens. Puis on éteint les lumières pour voir comment ça fait d’être dans le noir total. En bref, on s’amuse comme des petits fous que nous sommes !
Après ça, c’est brochettes et riz frit (ça fait pas classe dit comme ça mais en anglais c’est « fried rice » et c’est beaucoup plus significatif dans nos esprits) pour le plaisir de Youri qui n’aime pas ça, avant de s’embarquer sur la rivière en Kayak !
Le petit briefing avant le départ en kayak laisse le temps au guide de répéter maintes et maintes fois que les coréens ne sont pas bons en kayak, il déplore ne pas pouvoir les accompagner (les trois guides sont déjà sur d’autres kayaks, ceux des thaïlandais) et nous demande même si l’on peut, nous (!), les accompagner ! Mais honnêtement nous avions plutôt envie de rester ensemble ! La cerise sur le gâteau, c’est qu’au premier rapide, les deux couples de coréens se sont plantés, tout droit dans les arbres !!
La descente de la rivière Nam Song sur 9km permit d’admirer les roches extraordinaires rappelant un peu les dents vietnamiennes sortant de terre… C’est tout simplement magnifique.
Dimanche, jour du seigneur, et donc jour du repos, nous nous sommes concoctés une petite journée tranquille (il faut dire que les autres sont éreintantes !). Nous avons marché une bonne centaine de mètres, avons commandé un shake à la mangue, et nous sommes resté 3 ? 4 ? 5h ? Assis ou bien allongé au bord de l’eau. Des fois nous faisions l’effort de nous lever pour nous baigner, de nous laisser emporter par le doux courant allongé sur le dos, sensation très agréable ; puis nous retournions sur notre petite natte.
Sinon nous nous contentions de regarder passer les kayaks, les grosses bouées gonflables ou encore les pirogues à moteur.
| Nous sommes allongés dans l'eau pour dériver avec le courant! |
Ici, deux univers se mélangent, d’une part les touristes et l’industrie du tourisme en général, on entend par là toutes les agences touristiques, les restaurants, etc, etc … et d’autre part les habitants alentours, qui vivent toujours de la pèche au harpon artisanal, de l’agriculture vivrière et du marché.
Cela aboutit à des scènes étonnantes, presque étranges où des groupes de kayakeurs munis de GoPro ou de tablettes filment et s’éclaboussent en passant à quelques mètres de jeunes d’une douzaine d’années qui pèchent le poisson au harpon.
Nous nous étions prévus une petite journée VTT et trempette dans le fameux « blue lagoon », réputé dans la région de Vang Vieng. Mais en se levant, la pluie battait son plein et nous avons préféré rester sur place pour devenir encore plus lent qu’avant…
C’est le dernier jour que nous avons effectué cette journée
de sport intensif. Nous souhaitions faire une boucle en rejoignant le
« blue lagoon » par une route et revenir par une autre un peu plus
longue pour découvrir une route magnifique. Malheureusement, la lenteur s’étant
emparé de nous au Laos nous n’avons pas réussi à repartir assez tôt pour rouler
sur le long chemin. Nous sommes rentrés presque avec le coucher du
soleil ! En revanche, cette petite balade à vélo fut à la fois intense et
éblouissante. Intense, oui ! La route jonchée de galets et de trous a
transformé les cyclistes du dimanche que nous sommes en cyclistes bondissants !
De quoi faire mal aux petites fesses !
Munis des deux
lampes de nos amis Martha et Gabriel, nous sommes tous les quatre partis en
expédition dans l’obscurité de la grotte ! Cela nous a beaucoup plu car la
grotte n’est pas aménagée, ce qui signifie pas de lumière, pas de passerelle ou
de chemin tout tracé et du coup presque personne ! Même si le passage des
touristes est très clair au vue des traces qu’ils ont fait sur les murs, nous
nous retrouvons presque seuls à l’intérieur. Certaines roches brillent à
l’approche de la lumière, elles semblent décorées de paillettes. Lorsque nous
éteignons nos lampes, le noir est total. C’est donc dans cette cavité que nous
avons passé une grande partie de notre temps, même si nous nous sommes baignés,
avons fait pleins de sauts et utilisés la sorte de trapèze qui surplombe
l’eau ! Nous avons également beaucoup rit grâce aux groupes de touristes
asiatiques qui débarquent en grand nombre tous habillés et munis de gilets de
sauvetage pour se baigner ! Si l’un saute, tout le monde l’acclame,
l’encourage, rigole et parfois d’autres personnes viennent, malgré tout leur
attirail, les tirer de l’eau !
Le temps de gouter aux plaisirs d’un repas dans une ferme produisant des légumes « bio » dans laquelle nous avions hésité à faire du volontariat, nous avons oublié que le soleil se couchait tôt… Sur la route nous avons croisé un village où les femmes font du tissage mais aussi des poules, des chiens, des enfants rentrant de l’école sur leur vélo ou à pied, des rizières où le riz n’a pas été replanté et bien d’autres choses …
C’était notre dernier jour à Vang Vieng, le lendemain matin nous avons repris le bus pour Luang Prabang et quitté avec tristesse nos deux amis avec lesquelles nous avions fait un bout de chemin (10 jours quand même !).
Le bus fût encore une nouvelle expérience qui dura plus de 7h…Nous avions oublié de demander le temps du trajet… Et nous avons conclu qu’ici un chauffeur est un pilote parce que :
- Il doit apprendre à conduire malgré les trous et les roches qui agrémentent la route ;
- Il doit apprendre à éviter toutes sortes d’animaux mais surtout ne pas paniquer si ces derniers ne bougent pas de sa trajectoire ;
- Il doit apprendre à doubler sans même avoir de visibilité ;
- MAIS SURTOUT il doit savoir téléphoner non-stop tout en faisant le reste !!!!!!



Grosse dédicace a toutes les mamies qui se baignent en gilets de sauvetage, on the road again.
RépondreSupprimerBernard Lavillier
De vrais sportifs que vous allez devenir mouiais !
RépondreSupprimerNatation, spéléo, vélo, marche (du hamac à la rivière aller et retour) on va plus vous reconnaître à votre retour !
Mille bisous à tous les deux
ha oui aussi maintenant on attend votre Thaïlande en chiffres !
RépondreSupprimerEncore bisous
Nous n'avons pas fait de Thailande en chiffres pour le moment étant donné que nous ne sommes allés que dans deux endroits et n'avons pas fait "d'activités" à cause de nos genoux ... On en fera un quand on y retournera ! Sinon les données sont faussées !
RépondreSupprimerAvec le poids que vous pesez à tous les deux c'est sûr que vous allez pas couler vous !...Sinon vous manger ?
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