Koh Samet

Au matin, en attendant le bus depuis Bangkok, le ciel gris déversa de grandes eaux. La première fois que nous voyons de la vraie pluie depuis trois mois… (à Koh Tao, en Thaïlande, la dernière fois !)

Après un trajet en bus et une escapade dans un bateau bondé qui semblait avoir des difficultés à voguer, nous posons nos premiers pas sur l’île où une taxe nous attend.
Il fait chaud, très chaud. En l’espace des quelques instants Coco prend ces premiers coups de soleil et tout le monde transpire. Mais la recherche d’une Guest House débute et les prix se révèlent très chers (surtout quand on est à trois, au risque de nous répéter) !







Nous trouvons finalement une chambre dans un bungalow sommaire. Ayant demandé un lit supplémentaire, nous découvrons le soir devant notre porte un matelas de 5 cm d’épaisseur… En repensant au prix, beaucoup trop cher, que nous payons, on se décide à aller demander un matelas de plus pour que Coco ait quand même l’impression de dormir dans un lit ! Mais cela sans savoir que l’épisode durera une heure ! Après avoir expliqué notre cas à différentes personnes du staff, on finit par nous expliquer avec les mains que la dame qui s’en occupe est dans sa douche. Après une longue attente, apparaît la femme qui descend les escaliers avec sa serviette de bain. Pourtant, elle rentre dans la réception et n’en re-sortira pas. Au final, plusieurs personnes prennent notre cause en main – doucement mais surement – et un homme et une femme partent vers la remise pour récupérer un matelas. Nous réalisons vite qu’ils n’ont pas compris qu’on veut seulement un matelas et non pas tout l’attirail (oreiller, draps, serviette de bain) qui va avec. Malgré nos explications, ces deux personnes ne parlent pas anglais et ne saisissent pas ce que nous essayons d’expliquer. Nous souhaitions seulement récupérer le matelas mais l’homme et la femme tiennent à amener le trousseau intégral par eux-mêmes pour nous l’installer. La chambre est déjà petite, l’ajout d’un matelas en plus des sacs relève du défi mais alors se mettre à préparer le lit à cinq devient un exploit ! L’installation de la moustiquaire, car il y a des moustiques, fut rocambolesque. Cela prit au moins une quinzaine de minutes. On n’imagine pas comme ça mais cela parut très long… Pas assez d’accroches au mur pour maintenir les différents pans de la moustiquaire… Passons les détails. La chambre devint une sorte de labyrinthe ou de toile d’araignée…



Ensuite, nous allons voir la plage d’à côté, Sai kaew afin de nous détendre de cette longue et épuisante recherche. Il s’agit de la plage la plus côtoyée de l’île. Avec son lot de bars/restaurants, de transats et de touristes. Nous comprenons rapidement que nous allions devoir descendre vers le Sud de l’île pour profiter du sable, des poissons, de la tranquillité.
Le lendemain, donc, nous partons vers le Sud pour entamer notre troisième « plageathon ». Pour vous rappeler, notre premier s’est déroulé au Vietnam sur l’île de Quan Lan et notre deuxième sur Koh Tao, qui est tombée à l’eau (jeu de mot) à cause de notre fameux accident …

Partis dès le matin pour notre aventure de plages, on décide de filer vers le Sud en faisant des pauses régulières pour se baigner et découvrir différents types de paradis. Mais, pour vous prévenir dès à présent, nous n’avons pas été au bout ce jour-là.


La première plage se présente en deux parties délimitées par un ponton, Lung Wang et Ao Cho. La première partie parait assez sauvage avec quelques balançoires et des vagues alors que la seconde partie présente un style plus luxueux avec des transats et du sable blanc très très fin. Nous profitons de l’eau fraiche mais non pas froide, des vagues, du soleil, des balançoires, de l’ombre des quelques arbres. Nos masques et nos tubas nous entraînent dans une visite des fonds marins mais la puissance des vagues ne permet pas une exploration tranquille.

Nous continuons notre route par les rochers et débarquons sur une plage plus grande, plus peuplée avec de nombreuses infrastructures comme des restaurants avec des tables immergées dans l’eau, c’est la plage Wong Duan. Nous ne nous y arrêtons pas. Après s’être perdus dans un resort, nous retrouvons la grande route pour rejoindre une nouvelle plage.
Ao Lung dum, située à côté de Ao Thian deviendra en quelques sorte notre plage favorite. Très peu de gens, une eau très claire et plus calme, du sable blanc, quelques bungalows et même un arbre pour s’abriter du soleil (IMPORTANT L’OMBRE). L’exploration des fonds marins s’avéra plus fructueuse avec la découverte de grands coquillages se refermant lorsque nous les approchons, de tous petits coquillages que nous ramassons et plusieurs bancs de poissons, des très petits poissons anges, des poissons à tâche rose, d’autres à rayures jaunes, crabes…etc.






Nous cherchons ensuite à poursuivre l’aventure vers le sud mais à la vue du nombre de km restant (4 !), on se décourage et préférons découvrir la plage suivante.






Ao Wai, dernier havre avant le long chemin du retour qui s’annonce difficile : long ET lourd. Plage privée plutôt grande où nous profitons des dernières heures de soleil et de quelques grosses vagues. Séréna lit sur la plage, les deux champions vont explorer les rochers à la recherche de quelques êtres vivants aquatiques. Hélas, vite obligés de revenir car  les trop grosses vagues soulèvent le sable et font fuir les poissons. Allons-y pour une bonne heure de retour sur la route : monter, descendre, monter, descendre (12 côtes au compteur).



Petite soirée en ville, nous y découvrons notre bar/resto préféré de l’île, chez Roger + Banana Bar (un nom extraordinaire). Nous avions dès le matin déménagé nos affaires dans une autre guest-house dans le bourg qui se trouve à la sortie du port. Les prix sont un peu moins chers et c’est bien plus facile pour se ravitailler. De plus, l’ambiance est bien plus « locale » : thais qui se prélassent sur leur moto, musique à fond et autres joies locales. Au Roger-Banana, Coco peut enfin découvrir de bons currys et tout le monde se régale autour d’un Green ou d’un Masaman. La taulière est fort sympathique et parle quelques mots de français. Petites bières pour les kings et whisky thai pour LA queen. Nous passons donc d’agréables soirées à Koh Samet avant de retourner à la moiteur des guesthouses.





Pour le troisième jour, nous voulons descendre dans la pointe sud, où nous pensons trouver des plages isolées et sauvages. Levés de bonne heure (le bonheur à la bonne heure) pour éviter d’être sur la route sous la grosse chaleur de la journée. Ce qui commençait comme une balade matinale pour aller à la plage se transforme rapidement en grande grande marche, très grande marche avec des montées et des descentes à 20%. Nous n’avons pas été sur la dernière plage mais bien l’avant dernière qui se situe sur les abords d’un très grand resort, Ao Parakarang. La plage combine rocher, sable, arbres mais aussi un petit ponton pour recevoir les speed-boat. Le temps est « bel et bien » venteux et nuageux. La partie de l’eau qui entoure le ponton regorge de poissons et de coquillages mais on peut également observer dans les fonds marins des coraux qui forment des sortes d’alvéoles. Fascinant. Après un séchage selon la « technique du piquet » brevetée par Youri B. et Corentin T. - rester debout en attendant d’être sec au lieu de se prélasser sur un paréo…- nous sommes repartis en direction de Ao Lung dum, la plage que nous avions adorée la veille mais cette fois en négociant un court trajet dans un pick-up. Ayant perdus (déjà !) les coquillages trouvés la veille, on est bien décidé à en retrouver d’autres grâce à nos yeux de lynx. Mission accomplie. Prélassement, détente et bonheur (à la bonne heure). Puis, à nouveau, conquête d’une nouvelle plage sur le chemin du retour : Ao Nual. Encore une fois, la beauté émerveille nos yeux. Une sorte de grande crique grâce à laquelle nous trouverons un chemin de retour par la côte à travers la plage et les rochers pour revenir au bercail. 



Nous sommes réveillés le quatrième jour par de bruyants pétards piaillant en l’honneur du nouvel an chinois ! On a eu peur mais le voisin (saoul) français nous rassure en expliquant que ça n’est pas les kalachnikovs marseillaises. « Merci pour ce moment. »

Oui, c’est le passage en 2058 ! De nombreux autels sont mis en place et regorgent de mets divers et variés tels que des poules plumées entièrement offertes dans des assiettes ou des gâteaux dans des feuilles de bananiers.

Mais pour nous, c’est malheureusement aussi le jour où nous devons chercher une nouvelle chambre et croyez-nous dans cette île, la tâche est plutôt coton (surtout quand on est trois, au risque que la blague soit lourde). On finit par aller à la plage avant de changer nos sacs de chambrée. Un petit tour à Ao Tub Tim, une plage sur la route faite la veille par la côte. Une plage type familial avec un peu trop de gens à notre goût mais sympathique quand même. Et puis, l’eau est si bonne… L’après-midi, on se rend à la toute première plage visitée, Lung Wang, pour passer nos derniers moments de paradis. Au retour, nous avons fait une pause sur la plage du matin pour regarder le jour tomber sur les vagues…

Pour notre dernière soirée sur l’île, nous avons mangé du calamar grillé avec du riz gluant et de la salade de papaye et pour finir nous avons bu un verre dans notre Q-G.




Dès le matin, café puis départ vers le port pour quitter la plage vers les temples d’Ayutthaya au nord de Bangkok. Finalement, l’île de Koh Samet donne l’opportunité de profiter de plages aux charmes paradisiaques mais elle reste très touristique (avec l’inconvénient d’avoir des plages trop peuplées même si nous avons réussi à trouver des havres de paix) et plutôt chère pour le pays.

Arrivés sur le continent, une pluie torrentielle s’abat sur le port. La boucle est bouclée.


4 commentaires:

  1. Koh Samet c'est un peu l'ile paradisiaque pas trop loin de Bangkok. Mais comme tu l'as très bien signalé, elle est très touristique et mieux vaut savoir où atterrir! J'ai moi aussi longé la côte ouest en ayant traversé de magnifique plage "privatisé" par un hotel où on peut profiter un peu de tranquillité. Ce fut aussi la fois où on a croisé une sorte de python (oui oui on peut s'en doute le qualifier ainsi!), un serpent presque aussi gros que ma cuisse, au cours de notre promenade de plage en plage! Plus de peur que de mal mais quelqu'un du groupe aurait sérieusement pu y passer !!
    Gros bisous à vous tous et bonne visite d'Ayutthaya!
    Tiphaine

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  2. Bon j'avoue m'y perdre un peu dans les plages ci et les plages là. Tout ça met bien l'eau à la bouche et c'est le principal. On reconnait aisément sur les photos le touriste fraîchement débarqué des briscards sur la route depuis plusieurs mois...
    Bisous à tous les trois !

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  3. La « technique du piquet ». Hahahahaha

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  4. aqui la tramontana continua, disfrutar todo lo podais y nosotros a morirnos de evidia

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