Île de Kapas

Une île de rêve à nouveau… Sable blanc, eau claire et turquoise, cocotiers et jungle…

Mais avant cela, nous sommes repassés par le continent, avec dans l’idée de passer une nuit dans une ville non loin du port. Mais les événements se sont enchaînés : attente d’un premier bus sur le bord de la route pendant deux heures en compagnie d’autres francophones voyageurs (il y en a tant en Asie !), à nouveau attente d’un bus dans une gare routière après avoir mangé du riz et des nouilles (surprenant !), sortie de bus au bord d’un grande route brûlante de soleil…et puis rejoignant le port, nous sommes tombés sur l’agence de ticket de bateau qui nous a fait savoir qu’un bateau partait dans la foulée. Nous avons fait le plein de fruits et d’eau et nous sommes partis !

Le bonheur de retrouver une île. L’île de Kapas est non seulement proche de la côte mais elle est également assez petite. Les hébergements se situent sur la partie ouest de l’île, c’est-à-dire la partie face au continent. Un peu pris de court, nous avons débarqués tardivement sur l’île et l’endroit réputé pour être le moins cher avait la plupart de ses chambres pleines ! Leur seule possibilité était une chambre plutôt élevée par rapport à notre budget ! En discutant avec les volontaires bossant dans la guest-house, nous nous sommes aperçus qu’il y avait une autre possibilité ! Le dernier hôtel en longeant la plage vers la droite possède des bungalows magnifiques et luxueux mais également de petites chambres simples mais à prix très raisonnable ! C’est le « Qimi chalet ». La patronne est une adorable malaise qui parle un anglais parfait et porte de longues robes et un foulard rouge ou noir. La guest house est la seule sur une mini-plage, tout est fait de bois et de roche, c’est magnifique. Nous dormions au même endroit que le staff, l’ambiance était calme et sympathique, on ne pouvait pas demander mieux ! Et surtout, il y avait une multitude de chats dont des chatons de quelques mois tétant leur mère et d’autres de quelques jours que nous avons seulement aperçus ! 

Les repas servis au restaurant de chez Qimi cuisinés à merveille sont servis sur la plage sur des tables décorées de nappes blanche, fleurs et bougies. Le romantisme à son paroxysme. La première fois cela fait bizarre. Youri n’a pas demandé Séréna en mariage, Séréna non plus d’ailleurs, mais c’est bien le genre ; sur une autre plage nous avons été témoin d’un tel événement : la table était encerclée d’un cœur dessiné sur le sable orné de ballons roses avec l’inscription « Will you marry me » ( Veux-tu m’épouser).

Poisson scorpion

Sur l’île de Kapas, l’ambiance est vraiment très très détendue. La vie est vraiment très très tranquille. Le snorkeling est vraiment très très agréable ! Nous avons nagé avec des tortues, et en longeant la côte à partir de notre hôtel jusqu’à la pointe nord en face d’une minuscule île, Palau Gemia, on peut voir différents poissons colorés, coraux de toutes sortes, anémones en pagaille, parfois un requin, quelques murènes, un poisson scorpion seul sur son rocher…et tant d’autres merveilles.

La visibilité peut devenir très mauvaise l’après-midi. Toutefois, en nageant dans des eaux très peu profondes, la vision des coraux verts, jaunes, bleus, violets, marrons, mous, durs, alvéolés et des oursins noirs à longues épines et au cœur bleu ou des oursins blancs reste merveilleuse. Séréna restait scotchée dans l’eau nageant avec les poissons qui profitaient de la lumière de fin d’après-midi pour manger sur les rochers. Des poissons bleus, d’autres jaunes et des sergent-majors voguaient avec elle parmi les coraux et les courants d’eau chaude. Un délice, un rêve, une atmosphère féerique. Ses coraux alvéolés de différentes couleurs…aahhhhhh…Et ces poissons clowns par milliers sortant des anémones bleues et vertes…ooohhhh…

Youri est devenu un lecteur invétéré. Il lit des livres que personne n’aurait jamais cru qu’il en lirait ne serait-ce qu’une seule page. L’air marin, l’air de la tranquillité, l’air de la sérénité mais aussi l’air coupé d’internet, qui sait les déclics que la vie provoque en nous ?

Poissons clowns et anémones

Sur l’île de Kapas, nous avons revu Laura rencontrée sur les îles Perhentian. Toujours munie de son appareil photo sous-marin, nous en avons bien profité une fois de plus ! Dans sa guest-house, nous avons rencontré tout d’abord Jean et Jeanine voyageant plusieurs mois par an, ils nous ont donné des conseils sur les volcans d’Indonésie ! Puis, nous avons fait la connaissance de Elodie et Loïc, un couple de strasbourgeois, sur la fin de leur long voyage. Nous avons discuté des heures et des heures durant quelques soirées sur l’île de Kapas nous remémorant nos péripéties de voyage ou la nourriture française. Pour cela, les français en voyage sont incorrigibles ! Ils ne cessent de se faire du mal en évoquant la nourriture de leur patrie ! Mais ils ne sont pas les seuls à aimer parler nourriture, il parait que les malais, les indonésiens et les thaïlandais qui discutent dans les bus ne parlent que de cela ! Ah, le plaisir de manger ! Et de boire… Mais pas en Malaisie ! Puisque la majorité de la population est de confession musulmane, l’alcool est vendu assez cher. Mais cela n’empêche pas de boire de délicieux « kopi » (café) ou « teh tarek » (thé avec du lait préparé avec un geste de main subtil).

Côte Est

Pour découvrir l’autre partie de l’île, côté Est, nous nous sommes fait un tout petit trek dans la jungle habitée par des milliers de moustiques. Malheureusement, la côte réputée pour le snorkeling était très agitée avec de grandes vagues s’écrasant sur des roches et des falaises, et la minuscule plage de galets jonchées de détritus… En effet, le courant a le malheur de ramener toutes les poubelles jetées en mer. Sur la plage des tortues à Perhentian, nous nous étions « amusés » à ramasser des tonnes de bouteilles d’eau vides et de morceaux de polystyrène traînant à la lisière de la jungle… Les plages sont très propres comparées à ce que nous avons pu voir au Vietnam ou au Cambodge, mais il reste toujours quelques endroits où la mer rejette les déchets qu’elle transporte.

Plage bondée

Puis l’orage et la grosse pluie sont venus. C’était impressionnant. Nous hésitions sur notre jour de départ et cela nous a décidés ! Un signe du ciel en quelque sorte…  

A nouveau un grand merci à Laura pour ses photos sous l'eau!