Île de Perhentian Kecil

ATTENTION CET ARTICLE PEUT ETRE NOCIF POUR LES PERSONNES QUI S’ENNUIENT AU TRAVAIL

Perhentian = Arrêt (en malais bien entendu) => Ces îles constituaient à l’origine une étape pour les bateaux remontant/redescendant le golf de Thaïlande et la mer de Chine.

La carte n'est pas 100% fiable ...
C’est ici qu’a commencé le rêve des îles paradisiaques et des poissons colorés.

Les îles de Perhentian comportent deux îles habitables : Kecil et Besar. La première est réputée plus festive et la seconde plus tranquille mais croyez-nous à Perhentian Kecil nous avons trouvé le calme et le bonheur à l’état pur. Ces distinctions permettent toujours des différences de prix : les endroits plus festifs sont adressés aux « backpackers » (voyageurs sacs au dos) qui cherchent des hébergements peu cher et un peu pourrav’ alors que les endroits tranquilles offrent le luxe… Mais dans la réalité c’est un peu plus complexe que cela bien sûr.

A partir des souvenirs de Youri – qui avait été sur les îles Perhentian avec sa maman et sa sœur préférées quelques années auparavant – et des récits de personnes rencontrées sur la route, nous nous sommes dirigés vers un hôtel au nord de l’île de Kecil sur une baie éloignée des deux grandes plages où se regroupent les hébergements touristiques et les restaurants. Cet endroit s’appelle le D’Lagoon dans la baie de Teluk Kerma. Les différentes options pour dormir ne sont pas spécialement géniales et un peu cher par rapport au prix mais c’est le prix à payer (un prix raisonnable pour nous autre européens : 12 euros pour une chambre double somme toute très sommaire avec salle de bain pourrie partagée) pour vivre dans endroit de rêve. Et dans ce cas, la beauté de la chambre ou des toilettes importent peu. Se positionner dans un endroit reculé sur une île, c’est également prendre le risque d’être dépendant quant au prix de la nourriture et de l’eau de l’hôtel. Au final, les prix n’étaient pas si élevés que cela bien que la nourriture n’était pas terrible. On ne peut pas tout avoir ! Et puis, la vue de la fenêtre était pas mal non plus :

Vu de notre fenêtre au D'Lagoon


Ainsi, après notre périple en bus traversant le nord de la Malaisie d’Ouest en Est et découvrant de somptueux paysages vallonnés et de nombreuses palmeraies, nous sommes arrivées dans le port de Kuala Besut pour prendre un speed-boat direction les îles !

Le trajet en bateau est déjà une expérience en soi. Le chauffeur s’en donnait à cœur joie et voguait à une rapidité impressionnante malgré les vagues animant la mer de Chine. Le bateau tapait violemment contre les vagues entraînant des sensations vertigineuses dans notre ventre… Un des passagers s’est mis à vomir. Le temps était gris, il s’est mis à pleuvoir. Un beau spectacle.



En arrivant à proximité de la baie, le bateau a attendu qu’une barque vienne nous récupérer. Sur d’autres plages où nous nous étions arrêtés pour déposer d’autres passagers, les barques récupérant les voyageurs affichaient le drapeau palestinien, peu commun quand même. Sur la baie du D’Lagoon, deux-trois membre du staff trainaient dans l’eau avec leur masque et l’un d’eux sauta dans une barque pour nous amener sur la terre ferme. Quelques bungalow sont construits aux abords d’une jolie petite plage, au centre se trouve l’espace restaurant, à gauche celui du centre de plongée et derrière se trouve la jungle habitée par les varans et les singes.





De l’autre côté de l’île du côté Ouest, la baie du D’Lagoon se situant à l’Est, se trouvent deux autres plages nommées en anglais : la turtle beach (plage des tortues) et Adam and Eve beach. Paisibles et magnifiques, ces plages permettent d’alterner différents endroits pour se baigner et faire du snorkeling (nager avec un masque et un tuba), ce qui nous passionne particulièrement.




Très vite, nous avons rencontrés d’autres français logeant au D’Lagoon et nous avons formé une fine équipe : Clémentine avec qui nous faisions de la plongée-sous-marine, Gwen qui habite en Indonésie, Laura qui faisait les photos sous l’eau, Zoé qui habite à Taiwan et Yves le voyageur solitaire. Le bon gros groupe de français…


Sur la baie du D’Lagoon, il y a la possibilité de nager avec déjà quelques poissons dont pas les plus communs : des requins ! Oui, nous avons pris l’habitude de nager avec des requins à pointe noire, c’est-à-dire des gentils requins. On pouvait rencontrer des bébés, des adolescents et des adultes mesurant parfois 2 mètres ! Leur taille faisait de grands débats parce que certaines personnes n’osaient plus aller nager dans cet endroit par crainte de les rencontrer. C’est sûr que la première fois, c’est assez étrange de se retrouver à côté d’un requin plus grand que soi mais c’est addictif car après on les cherche.










Séréna devant un gros banc de poisson jaune.
Trop heureux d’avoir nos deux premiers niveaux plongée, nous nous sommes embarqués dans plusieurs séances qui nous ont ravis et rendus à nouveau addicts. Le centre de plongée était en lui-même très agréable car peu de monde y traînait. La monitrice était très sympa, son coéquipier aussi, nous plongions à quatre et en plus ils rangeaient tous nos équipements à la fin ! La première plongée dans une épave de bateau a permis de vivre des moments féeriques. Après avoir tourné autour de l’épave et croisé des requins bambous dormant sous des tubes et des milliers de poissons différents et colorés, nous sommes entrés à l’intérieur et la luminosité a chuté tout à coup. Mais peu à peu nous constations les bancs de poissons gigantesques qui nageaient autour de nous. 


Avec notre camarade de plongée Clémentine

En tournant la tête vers l’extérieur de l’épave, la lumière faisait briller ses bancs de poissons suspendus à nos côtés. Des images dignes d’un film. Séréna fascinée par les bancs de poissons, s’éloigne parfois pour les suivre et les regarder avancer doucement tandis que Youri regarde sous chaque pierre, corail, ou reste d’épave pour débusquer un animal caché.


La seconde plongée a débutée avec la découverte d’un poisson pierre et de deux murènes comme positionnées pour nous accueillir dans les fonds marins. Tout comme dans les séances de snorkeling, on pouvait observer les poissons clowns enfouis dans les anémones sortant leur tête pour défendre leur territoire. 





Poisson coffre
Les séances de plongée et de snorkeling nous ont permis de rencontrer de nombreuses raies pastenagues à points bleus qui filent pour se cacher sous les roches et les coraux, de nombreux oursins d’une beauté émouvante, des poissons lunes évoquant effectivement des sortes de satellites errants et de découvrir les poissons coffres ! Les poissons coffres peuvent être grands ou petit et leur forme si étrange les rend rigolos. La plupart du temps, nous en avons vu des jaunes vif à pois noir, les rendant très jolis. Des fois ils sont entièrement noirs, des fois un peu gris. 








Nous avons aussi découvert les nudibranches ! Ce sont de tout petit mollusques, souvent de forme complètement incroyable et aux couleurs assez pétante. Ils sont vraiment trop mignons ceux-là alors !


Mais nous avons vus tellement de poissons pendant ces quelques jours qu’il est impossible de tous les décrire. Lors de nos visites des fonds marins de la plage des tortues, nous avons découvert des poissons impressionnants, les poissons-perroquets à bosse, qui font environ 1,30 m de long et surtout très gros. Ils se déplacent en bande et nagent très vite. Dans l’eau, ils forment comme des troupeaux de mouton ou de bisons comme dirait Clémentine. En effet, c’est vraiment l’impression que ça donne ! Nous avons essayé de les suivre un peu mais c’était la course ! Les fonds marins laissent apercevoir des bénitiers à gogo, une sorte de coquillage en forme de lèvre et de fleur, de toutes tailles et de pleins de couleurs différentes. Entre autre, nous avons vu des poissons scorpions, poissons aiguille crocodile, poissons perroquets, murène à œil blanc et léopard, rascasses volante et pleins d’autres…

Bénitier

Nous avons fait une tournée de snorkeling en prenant le bateau d’un pêcheur nous montrant différents endroits autour des îles Perhentian pour admirer la vie sous-marine. Malheureusement, les sorties snorkeling sont très en vogue et l’on peut rencontrer beaucoup de groupes de touristes mais surtout des groupes qui louent palmes, masques et tubas sans savoir les utiliser, ce qui engendre de nombreux dégâts ! Cela nous rendait fous, les gens marchaient sur les coraux… Déjà que les coraux sont bien abimés, il y a des rumeurs qui disent que les pêcheurs utiliseraient de la dynamite mais rien n’est vérifié, toujours est-il que de beaucoup de coraux sont endommagés et que les excursions snorkeling à tout va qui parachutent de nombreux touristes dans les plus beaux endroits accélèrent la détérioration de ces lieux magiques. 


Tous les bateaux se rendent dans la baie où l’on peut voir les tortues et dès que l’une d’elle est visible au fond de l’eau des tas de personnes s’agglutinent pour la voir. Nous avons eu la chance de suivre une tortue s’éloignant du tas de touristes et peu à peu elle est remontée à la surface pour prendre de l’air nageant avec nous pendant quelques minutes. Un moment inattendu et assez intense.


Ceci est une tortue



Au Sud de l’île, se situe le village de pêcheur – pendant la saison des pluies, les locaux vivent de la pêche, interdite pendant la saison sèche et les hébergements touristiques sont fermés – dans lequel nous sommes allés manger après la fameuse expédition snorkeling. Enfin l’occasion de manger ailleurs que dans le restaurant pas terrible du D’lagoon et goûter au poisson ! Aussi celle d’acheter des fruits et des gâteaux parce que l’eau ça creuse ! On a tout le temps faim à passer notre vie à nager. Dans ce village, il y a une mosquée futuriste, enfin pas au sens propre dans notre tête elle fait futuriste.







Nous n’avons pas encore insisté là-dessus mais l’île est vraiment paradisiaque telle que les livres et les films décrivent les îles désertes. Des plages de sable blanc et parfois très fin, des roches de différentes tailles qui bordent les côtes, la couleur de l’eau qui change selon les fonds marins, de la jungle offrant du relief et le son des oiseaux de toutes sortes. Certaines plages sont le cliché des plages paradisiaques avec l’avantage d’être réellement désertes ! La plage Adam et Eve, par exemple, est tellement jolie avec une eau si calme et si claire que cela parait irréel.

Plage "Adam et Eve"

Le dernier jour sur l’île, nous avons décidé de partir en expédition vers le sud de l’île pour découvrir les plages les plus fréquentées, manger un morceau ailleurs, visiter la jungle et gravir le point de vue se trouvant au centre de l’île. L’arrivée sur l’une des deux baies où se trouvent de nombreux hébergements, la baie de Corail (Coral Bay), nous a fait déchanter, c’était comme une sorte de retour à la civilisation violent. Cet endroit n’avait rien à voir avec notre vision de l’île… Pour rien au monde nous avons regretté notre choix de s’exiler dans cette baie du Nord-Est. Heureusement, à côté de la baie de Corail se trouvent quelques minuscules plages regroupées sous le nom de « plage romantique » qui nous ont offert un moment de sérénité très intense sous cette chaleur violente. L’avantage de la baie du D’Lagoon est de laisser passer un peu de vent qui permet de ne jamais mourir de chaud, à condition de ne pas rester plus de vingt minutes au soleil.


Elément surprenant au D’Lagoon, la monitrice de plongée qui travaille aussi en cuisine possède une loutre ! Cette dernière se balade tranquillement sur la plage et dans le restaurant ! Elle pouvait jouer des heures dans le bac de rinçage des masques du centre de plongée.


Le luxe dans tout cela, c’est d’entendre le bruit des vagues la nuit, en s’endormant et au réveil… Une merveille.

Quitter les lieux n’était pas évident mais nous l’avons fait uniquement pour aller visiter une autre île : Palau Kapas. Palau signifie île en malais.


On remercie Laura qui a contribué grâce à ses photos sous-l'eau!


2 commentaires:

  1. Heureusement que vous avez noté votre recommandation en début d'article parce que là franchement vous ne ménagez pas vos effets...En même temps j'ai eu la grande chance de patauger avec masque et tuba dans les eaux magnifiques des Perhentians alors de quoi je me plains, hein ?
    Gros bisous à tous les deux

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  2. J'espère que vous étiez nu sur la plage Adam et Eve !

    Oncle Robert

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