Parc national Tengger - Bromo - Semeru (et Batok !)

Autel hindous sur le cratère du Mont Bromo

Comme dit précédemment, nous quittons Yogyakarta avec un bus diurne cette fois, nous voulons voir le paysage javanais défiler sous nos yeux.

Départ et arrivée théoriques : 7h30 – 17h ; départ et arrivée pratiques : 8h30 – 20h. Une bonne grosse journée passée dans un van. Mais un très confortable van ! Le paysage est très beau : rizières en pagaille, certaines inondée, d’autres non, mais toutes dans une palette de couleurs vertes. Deux indonésiens, une jeune femme et un jeune homme, portent chacun une croix chrétienne à leur cou, étrange au premier abord ! En fait, ils viennent respectivement du Timor occidental et de Flores. Ces deux îles ont été converties par les portugais et les hollandais. Un peu à l’instar de la Malaisie, l’Indonésie est un vrai bouillon de religion. Chaque île sa religion !

Le voyage laisse apercevoir de nombreuses maisons au toit fait de tuiles, à Java les toits ont une forme particulière. Du bus, nous assistons à une transaction d’oiseau sur le bord de la route. A Java nous croisons des cages remplies d’oiseaux partout. Deux motos, trois personnes, une cage avec deux oiseaux, un homme récupère l’un d’eux dans une enveloppe en papier kraft. Ils reprennent la moto, celui avec la cage la porte à la main tout en conduisant.

Nous arrivons donc dans la ville de Malang, où nous resterons une nuit. Le lendemain, nous prenons un … bus public, disons cela comme ça faute d’avoir trouvé une comparaison qui pourrait faire écho chez nous. Le bus public, c’est un mini-minivan qui roule la porte ouverte et où l’on pourrait rentrer à 5 ou 6 en temps normal alors qu’il n’est pas rare d’y être une dizaine voir plus. La première étape est  Tumpang, une petite ville un peu plus dans les montagnes afin enfin d’y prendre deux « ojek », deux motos-taxis, pour nous monter jusqu’au pied du mont Bromo et son petit village, Cemoro Lawang. Si cet itinéraire parait compliqué (passer par trois villes différentes, chercher trois transports différents etc …) il existe des tours tout organisé. Nous ne sommes pas vraiment de ce genre-là donc nous allons galérer ! Il y a également un itinéraire moins compliqué et moins onéreux mais la route n’est pas aussi belle. Nous avons opté pour le plus compliqué, le plus cher aussi, afin d’accéder à la vue la plus époustouflante : la caldeira du Tengger.

La route dans le parc national du Bromo est extraordinaire, dans le sens littéral du terme. Les paysages que l’on voit n’ont rien en commun avec ce que l’on a rencontré jusque-là dans notre périple. C’est sans hésiter l’un des plus beaux trajets de tout notre voyage. Paysages de montagnes puis de savane puis de désert apocalyptique. Le tout à l’intérieur du cratère de Tengger de 10 km de diamètres. 

C’est tout simplement une route de folie. Les 15 euros de « droit d’entrée » qui vont directement dans la poche de on-ne-sait-qui, et que l’on ne paye pas en passant par l’autre côté, n’ont pas gâché cette route magique qui restera gravée dans notre esprit comme un moment merveilleux.

Savane dans la caldeira du Tengger

Nous trouvons un hébergement rapidement sur la partie haute du village et repartons directement pour l’ascension du Bromo. Le volcan Bromo (2329 m) est le plus connu des trois volcans présents dans le parc naturel (le Semeru (3676 m) et le Batok (2440 m)) car il est à la fois en activité, facilement accessible et très rarement dangereux.

Pour arriver jusqu’au cratère du Bromo de notre petit village, nous devons descendre sur le cratère du mont Tengger, traverser un zone de savane puis une zone de désert de cendre volcanique. Arrivée au pied du Bromo, nous devons emprunter un chemin sinueux sur la lave durcie d’une précédente éruption puis finir l’ascension sur les escaliers que des pratiquants hindous ont installés pour rendre hommage au volcan qui est entré dans les légendes hindous.

Cratère du Bromo et Mont Batok

Le paysage sur le trajet est sublime et l’arrivée en haut du cratère du volcan est exaltante. Un panorama incroyable, un cratère exceptionnel, un trou dont une fumée épaisse se dégage …

Le soir nous rencontrons un groupe de … français ! Ta da ! (Nous sommes partout !) Nous sympathisons et décidons de faire l’ascension de la montagne ensemble au petit matin pour admirer le point de vue sur les alentours dès le lever de soleil. Réveil à 3h pour commencer à grimper. L’ascension de nuit dure une heure et demi, il fait froid et humide, on ne voit pas grand-chose. Oui, c’est la nuit ! Au fur et à mesure que la luminosité se lève la beauté du paysage se dévoile à nos yeux. Par chance, les nuages se dissipent rapidement et les éclairs qui brillaient dans la nuit n’amènent pas d’orage.

C’est très beau. Et c’est assez excitant de découvrir le paysage avec le lever du soleil. La descente permet de découvrir les paysages que nous n’avions pas vus durant l’ascension de nuit. C’est comme déballer un paquet cadeau. De nombreuses cultures parsèment la montagne en raison de sa terre fertile. Les locaux travaillent aux champs avec leur hotte de bois sur le dos. En descendant les sommets se couvrent alors que les rayons du soleil illuminent la vallée : un timing parfait pour un spectacle accompli !

Nous redescendons vers 8h afin de prendre une douche chaude (!!!!!!) et un bus pour Probolinggo vers d’autres aventures !